Publié le 31 octobre 2014 | par Rédaction

Opel continue de développer le modèle phare de sa gamme : l’Astra. Après les carrosseries coupé GTC, cinq portes et break, la marque au blitz commercialise dorénavant une version quatre portes nommée Berline afin d’offrir un volume de coffre plus important.

Apparu il y a maintenant deux ans, l’Opel Astra Berline n’avait pas été prévue pour le marché français. Ce type de carrosserie était en effet réservé au marché méditerranéen plus friand de ces compactes tricorps qui ne représentent qu’environ 5 % des ventes de ce segment C en France.

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Mais depuis quelques temps, les goûts des automobilistes semblent évoluer et surtout les constructeurs ne négligent aucune opportunité de vendre des voitures au regard de la conjoncture économique. Pour preuve, les récentes arrivés au catalogue des Audi A3 Berline, Mazda 3 Sedan, Volkswagen Jetta, Skoda Rapid, etc. Opel a donc suivi ce mouvement avec l’Astra Berline 3 volumes.

Une ligne plutôt équilibrée

Contrairement à un passé récent, les modèles quatre portes sont aujourd’hui dotés d’une identité propre. En découvrant l’Opel Astra Berline, c’est limpide. Les designers ne se sont en effet pas contentés d’accrocher un « sac à dos » mais au contraire ont tenté de l’intégrer au mieux à la ligne originelle. Mark Adams, vice-président du design chez Opel, explique : « Toutes les variantes de carrosserie de l’Astra ont leur personnalité propre. Nous pensons que cette version de l’Astra est la berline quatre portes la mieux proportionné et la plus élégante proposée aujourd’hui dans son segment. Je suis fier d’annoncer que la famille de modèles Astra illustre de manière très dynamique notre vocabulaire de design, réunion de l’art de la sculpture et de la précision allemande ».

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Un discours élogieux et ambitieux que ne semble pas entièrement partagé le département commercial puisque les objectifs de ventes en année pleine de l’Astra Berline se limitent à 1000 exemplaires en France. Cependant, Mark Adams, a précisé les différences entre les deux Astra quatre et cinq portes : « L’Astra Berline adopte une ligne dynamique grâce à une ligne de pavillon qui descend sans interruption jusqu’à la lunette arrière fortement inclinée, jusqu’à la lèvre aérodynamique formée dans l’extrémité du coffre. Le montant de custode s’étendant loin en arrière dissimule élégamment l’encombrement du coffre ». Le reste du véhicule est en revanche inchangé !

Du mieux pour les bagages

Avec l’implantation de cette malle, le volume du coffre a évidemment été agrandi. Les futurs clients pourront ainsi bénéficier de 460 l soit 109 l supplémentaires par rapport à la version compacte. Une bonne nouvelle mais qui suscite néanmoins trois bémols. Premièrement, l’architecture des malles implique en effet un coffre plus profond et donc moins accessible que sur une malle à hayon. Les cartons, qui ont glissé derrière les sièges arrière, réclament une petite gymnastique pour les récupérer.

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Deuxièmement, les dossiers, une fois rabattus, n’offrent pas un plancher parfaitement plat. Troisièmement, Opel, dans un souci esthétique, n’a pas installé de poignée d’ouverture sur la malle ! Pour ouvrir, le coffre, il faut actionner une manette implantée dans l’habitacle ou se servir des clés. Les ingénieurs Opel, sur place, nous ont garanti que c’était juste une habitude à prendre. Pourquoi pas… mais au premier contact, cette « originalité » a plutôt été un problème qu’une solution.

Une habitabilité inchangée

Avec l’ajout de la malle arrière, l’Astra Berline mesure 4,66 m, soit 24 cm de plus que la carrosserie cinq portes. Malheureusement, cette croissance ne porte que sur le porte-à-faux arrière et absolument pas sur l’empattement. Par conséquent, l’habitacle et surtout l’espace intérieur pour les occupants restent inchangés.

Dommage, car les places à l’arrière offrent un espace correct mais tout de même limité pour les grands gabarits notamment au niveau de la garde au toit. De même, à l’avant, la présentation et la finition reprennent les mêmes codes. La qualité est sans reproche rédhibitoire. Cependant, le dessin de la planche de bord, apparu en 2009, commence sérieusement à dater par rapport aux rivales.

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A l’heure où l’ensemble des constructeurs implantent, par exemple, des écrans tactiles pour diminuer le nombre de boutons, la console centrale de l’Astra possède une multitude de touches qui réclament un certain temps avant d’assimiler leur emplacement et leur fonctionnement. Heureusement, le niveau d’équipement est assez complet. Commercialisée uniquement dans la finition Cosmo, l’Astra possède le contrôle électronique de stabilité (ESC), le contrôle de freinage en courbe (CBC), le contrôle électronique de trajectoire (ESP), des airbags conducteur, passager, latéraux et rideaux, l’allumage automatique des phares, un capteur de pluie, la climatisation automatique bi-zone ou encore un système de navigation disposant d’une couverture cartographique de l’Europe avec des destinations qui peuvent être saisies par commandes vocales. Tarif : 26 700 euros avec le moteur 1.6 CDTI de 136 ch.

Sur la route

Avant la commercialisation d’un 1.6 CDTI de 110 ch, l’Astra Berline est pour le moment uniquement disponible avec les blocs essence 1.4 turbo essence de 140 ch et diesel 1.6 CDTI de 136 ch. Ce dernier, tout nouveau, remplace le vieillissant 1.7 CDTI de 130 ch. Sur le papier, la consommation moyenne est annoncée pour 3,9 l/100 km et 104 g/km de CO2. Sur les routes de notre essai, nous n’avons pu descendre en-dessous de 6,2 l/100 km.

Au chapitre performances, le moteur offre un agrément appréciable à condition de rester sage. Malgré un couple de 320 Nm, l’Astra Berline manque de reprises. L’exercice du 0 à 100 km/h nécessite 10,1 s alors que l’épreuve du 80 à 120 km/h sur le cinquième rapport réclame 9,1 s. Il ne faudra donc pas hésiter à rétrograder et donc augmenter votre consommation. En phase d’accélération, le niveau d’insonorisation mériterait également d’être revu. Heureusement, la boîte de vitesse manuelle à 6 rapports ne supporte aucune critique. Concernant le confort, les ingénieurs ont clairement cherché à optimiser le confort que l’efficacité. L’Astra Berline conviendra donc aux professionnels qui parcourent de longs trajets sur autoroute.

Au final, l’Astra Berline profite des qualités routières et de conception de l’Astra originelle dotée de cinq portes. Cette entrée dans la gamme pourrait donc être une réussite. Toutefois, il faudra que cette carrosserie trouve sa place. L’Astra Berline est en effet facturée 500 euros de plus par rapport à la version hayon pour un volume de coffre supérieur de 109 l. Le break, baptisé Sports Tourer, est commercialisé, quant à lui, 27 300 euros soit 600 euros de plus par rapport à la Berline mais avec un volume de coffre de 500 l. A vous de choisir.

Benoît Le Floc’h


En chiffres
Opel Astra Berline 1.6 CDTI 136 ch *

Moteur : 4 cylindres diesel
Cylindrée : 1598 cm3
Transmission : boîte manuelle 6
Puissance : 136 ch
Couple : 320 Nm
Vitesse maxi : 205 km/h
Conso mixte : 3,9 l/100
CO2 / TVS : 104 g/km / 416 euros
Volume coffre : 460 l

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