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Devancé par le trio de tête français Renault Clio, Peugeot 208 et Citroën C3 (de même que par sa cousine Kia Rio dont elle partage la même plate-forme), Hyundai anticipe le renouvellement de sa i20 seulement cinq ans après la précédente génération. L’i20 est issue d’un développement spécifiquement dédié pour le Vieux Continent.

Sur les 8 000 unités prévues pour 2015 (soit 1,1 à 1,2 % de part de segment), le constructeur coréen table sur 60 % de ses ventes en essence et 20 % pour les entreprises en France, donc majoritairement Diesel. En tant que premier critère d’achat dans le segment, Hyundai mise d’abord sur le design. Comparé à la précédente génération plutôt consensuelle, l’objectif apparaît réussi. Pimpante, équilibrée et plus affirmée, l’i20 adopte une inédite signature lumineuse diurne, d’épais montants arrière laqués noirs ou encore une surface vitrée assez réduite. Un dynamisme qui se traduit par une visibilité vers l’arrière moyenne, compensée par une caméra de recul en option.

Elle gagne 4 cm en longueur (4,04 m) comme en empattement (2,57 m) : de quoi prétendre à une habitabilité record dans la catégorie. Elle se distingue en effet par un espace aux jambes à l’arrière intéressant et un excellent volume du coffre (à double fond) de 326 litres (contre 300 pour la Clio pourtant plus grande). La finition brille par une belle qualité perçue avec des ajustages soignés et quelques plastiques moussés. Notez que le grand toit ouvrant vitré est inédit dans le segment, mais uniquement disponible en finition haut de gamme Creative.

Avantage essence !

Nous commençons par essayer le 1.4 CRDi de 90 ch, exclusivement associé à une boîte manuelle à cinq rapports très douce à manier. Plutôt discrète au ralenti, cette mécanique distille à l’usage un caractère linéaire avec des performances moyennes pour la catégorie (une 208 HDi de même puissance accélère sensiblement mieux). La sonorité un peu rugueuse n’a rien d’enthousiasmant même si l’isolation s’avère globalement soignée. Après 200 km, l’ordinateur de bord nous indique 5,9 l/100 km : pas de quoi inquiéter ses concurrentes françaises et germaniques.

Nous avons voulu prendre le volant d’une version essence qui représente le gros des ventes. Première bonne surprise : le petit quatre cylindres 1.2 de 84 ch n’émet pas la moindre vibration au ralenti. Si les performances sont suffisantes en ville, ce bloc pêche par un caractère relativement lymphatique sur les grands axes. L’étagement trop long impose de rétrograder à la moindre relance pour cravacher le moteur dans les tours. Heureusement, la consommation relevée sur un parcours similaire à l’essai de la version Diesel n’est que 6,6 l/100 km de moyenne.

Une réflexion s’impose au regard du surcoût engendré par le Diesel à l’achat, de l’ordre de 2 600 €, et 2 000 € par rapport au 1.4 de 100 ch qui complète l’offre en essence. Il est cependant préférable d’attendre son remplacement au premier semestre 2015 pour profiter d’un tout nouveau bloc 1.0 T-GDI suralimenté développant 100 ch également. Grâce à ses trains roulants revus, l’i20 apparaît globalement sympathique à conduire mais ses concurrentes les plus brillantes font mieux.

Sa direction électrique manque un peu de précision autour du point milieu et sa suspension reste sèche sur les dos d’ânes abordés à peine trop vite. Notez que les roues de 15 pouces (au lieu de 16 en haut de gamme) atténuent les phénomènes de percussions. Dans les enchaînements de virages, l’i20 profite d’un roulis bien maîtrisé et d’une stabilité en appui saine et les bruits d’air contenus sur autoroute permettent d’avaler les kilomètres en toute quiétude.

Adrien CORTESI

Verdict
– Comportement routier : 3,5/5
– Confort 3/5
– Prix / prestations 3,5/5

Dans la course

Au final, l’i20 manque surtout d’un peu de fun sur la route. Elle ne prend pas non plus une réelle ascendance sur ses rivales côté prix/équipements et débute à 14 850 € en 1.1 CRDi 75 ch. Notez qu’aucune motorisation n’est soumise au malus et la garantie atteint 5 ans kilométrage illimité. Enfin, si les moteurs Diesel concernent à priori davantage les entreprises, l’agrément de conduite supérieur procuré par l’essence, de surcroît à peine moins sobre, mérite réflexion…

Fiche Technique
– Moteur : 4 cylindres Diesel 1,4 litres
– Puissance : 90 ch à 4 000 tr/mn
– Couple : 240 Nm de 1 500 à 2 500 tr/mn
– Boîte de vitesses : manuelle à 5 rapports
– Vitesse maxi : 175 km/h
– Accélérations : 0 à 100 km/h en 12,1 s.
– Consommation mixte : 4,1 l/100 km
– CO2 : 106 g/km
– TVS : 424 euros
– Prix : à partir de 17 550 euros (finition Intuitive)