Publié le 15 janvier 2008 | par Bertrand VIET

Avec 950.000 voitures vendues dans le monde, dont 48.000 en France, Audi affiche une belle santé économique.
Dans le segment M2 “premium”, la firme d’Ingolstadt a vendu
2,3 millions d’A4 (génération B6 et B7) dans le monde, en sept ans. Pour consolider ces résultats,
la marque allemande présente sa nouvelle A4, pièce centrale de sa stratégie commerciale.

Le moteur diesel le plus propre du monde pour mi-2008… L’A4 se décline en France en deux versions essence et trois versions diesel. Les modèles essence sont le 1.8 TSFI de 160 ch (alliant suralimentation et injection directe), ainsi que le V6 3.2 FSI de 265 ch (couplant injection directe et distribution variable Audi Valvelift). Le taux élevé de diesélisation de ce segment premium sur le marché français concentre la gamme sur les versions TDI. En premier lieu, Audi équipe sa nouvelle voiture de la dernière évolution du 2.0 l TDI (143 ch, 144 g/km de CO2) à rampe commune, issue de la banque d’organe Volkswagen. Adieu donc les injecteurs pompe qui, certes, continuaient d’avoir un bon rendement, mais qui, à terme, étaient condamnés par les futures normes antipollution. Une évolution qui fait du bruit sur le papier… mais qui, dans le domaine acoustique et vibratoire, reste très discrète dans l’habitable ! Bien aidé par sa boîte mécanique six vitesses (Multitronic disponible courant 2008), le moteur procure un agrément de conduite réel (0-100 km/h en 9,2 s, 215 km/h) et fait aussi preuve d’un appétit raisonnable (5.5 l en mixte, donnée constructeur). Malgré cela, la boîte mécanique six vitesses nous a semblé accrocheuse pour une voiture qui peut être conduite dynamiquement. Mi-2008, une version 120 ch du 2.0TDI sera introduite sur le marché, pour rester en dessous de la barrière des 140 g/km de CO2. Audi n’en reste pas là et enrichit sa gamme par deux motorisations plus “nobles”, avec le V6 2.7 TDI (190 ch, 176 g/km) et le 3.0 TDI (240 ch, 183 g/km). Les performances annoncées pour ces deux 6 cylindres diesel sont gratifiantes, avec respectivement un 0-100 km/h en 7,7 s (226 km/h) et 6,1 s (250 km/h). Leurs consommations relevées en mode mixte restent convenables avec 6.6 l/100 km pour la 2.7 l et 6.9 l/100 km pour la 3.0 l avec le pied léger. Pour l’instant, la version 2.7 l n’est livrée qu’avec la boîte automatique à variation continue Multitronic 8. Celle-ci a été revue (huit vitesses) et, sur la route, elle offre plus de réactivité à ce V6 2.7 qui fait preuve d’une belle santé. Tous les moteurs TDI sont pourvus de filtre à particules et répondent à la norme EU4. Mais le constructeur aux anneaux nous réserve une surprise écologique, puisque mi-2008 l’Audi A4 V6 3.0 TDI sera dotée du moteur diesel le plus propre du monde. Grâce à un nouveau système “common rail” autorisant une pression de 2 000 bars, complété d’un recyclage des gaz d’échappement et d’une suralimentation optimisée, les émissions d’oxyde d’azote seront réduites de près de 90 %. Le secret de cette avancée écologique : l’injection, en amont du catalyseur, d’une solution aqueuse baptisée Adblue (urée synthétique à 32,5 %). Des dimensions en progrès sans lourdeur excessive… Les dimensions générales du véhicule, sa longueur (4,70 m +12 cm), sa largeur (1,83 m + 5 cm) et son empattement (2,81 m + 16 cm) sont en augmentation. L’habitabilité est en progression, mais l’espace pour les jambes aux places arrière pour les grands gabarits reste toujours mesuré malgré la hausse des dimensions extérieures générales. Même si elle revendique le plus grand coffre dans la catégorie premium (alle-mande) avec un volume de 480 litres ! Audi_A4_interieur_janvier_2008-4.jpg La planche de bord est orientée vers le conducteur et la position de conduite est facile à trouver, grâce aux multiples réglages des sièges. Malgré ces “ergonomiques” attentions, un temps d’adaptation est nécessaire pour maitriser les divers réglages (notamment pour l’option GPS et les multiples configurations accessible par l’intermédiaire de la molette de réglage MMI). Par rapport à la génération précédente, les trains roulants de l’Audi A4 ont été réétudiés pour un objectif d’efficacité et de légèreté accrues, comme le prouve son train avant allégé à cinq bras et son essieu arrière trapézoïdal. Chose rare actuellement, une réduction de poids d’environ 10 % (le 1.8 TFSI : 1 410 kg, le 2.0 TDI : 1 460 kg) a été réalisée grâce, entre autres, à l’utilisation d’aciers thermoformés très résistants. Ces recherches portent leurs fruits sur la route, distillant un comportement plus précis et dynamique. Tout ceci est agrémenté d’une étude aérodynamique sérieuse (notamment avec le carénage des soubassements) avec, pour sa version de base, un Cx de 0,27, inférieur de 5 à 8 % à celui du modèle précédent. Les résultats de ces différentes recherches se traduisent par une consommation réduite de 9 % en moyenne (13 % pour les essence et 6 % pour les TDI). Une direction active et une conduite paramétrable Une des nouveautés technologiques de cette Audi est la possibilité d’opter pour la direction dynamique. Elle modifie la démultiplication de la direction en fonction de la vitesse. À l’arrêt, le braquage des roues ne nécessite que deux tours de volant de butée à butée. Sur les petites routes de montagne, lors de l’essai, l’assistance et la démultiplication réduites facilitent le passage des virages serrés. Les moyennes atteintes à son volant sur petite route se font avec une facilité déconcertante, surtout si elle est équipée du système Quattro. Sur autoroute, une démultiplication plus importante (correspondant virtuellement à quatre tours de volant de butée à butée) et une assistance amoindrie favorisent la stabilité. Complémentaire à cette technologie, l’option “Audi Drive Select” (350 euros) permet de configurer la conduite à la convenance de chacun. Nécessitant l’option amortisseurs pilotés (1270 euros), ce système autorise trois modes (grâce à un interrupteur sur le tableau de bord) de conduite : Comfort, Auto et Dynamic. Le changement est surtout perceptible en mode Dynamic avec une réponse plus franche de l’accélérateur ainsi qu’une suspension durcie. En position “Comfort”, l’Audi se transformera en bonne routière pour ceux qui abattent des kilomètres. Il faut ajouter que la suspension conventionnelle est suffisamment confortable sans avoir recours à cette (coûteuse) option. Au chapitre freinage, l’efficacité est au rendez-vous, mais l’attaque manque de mordant. Des prix à la carte… en fonction des options Les prix débutent à 31.800 euros pour la 2.0TDI (TVS 1440 euros/an), 38.300 euros pour la 2.7 TDI Multitronic 8 (TVS 2640 euros/an) et 41.300 euros pour la 3.0TDI Quattro (TVS 2745 euros/an), en finition Ambiente. L’équipement de série comprend la climatisation automatique, les airbags adaptatifs conducteur et passager et l’installation radio. Mais c’est une tradition des constructeurs allemands de proposer une liste d’options pléthoriques. Cette nouvelle A4 ajoute la possibilité de choisir des options généralement réservées à la catégorie supérieure. C’est le cas pour l’ACC (Adaptive Cruise Control) (1180 euros) qui régule, grâce à un radar, la vitesse préréglée. Cette option est utile pour conserver la distance entre vous et le véhicule qui vous précède… ainsi que les points sur votre permis. Le sécurisant système “Audi Side Assist” (640 euros) détecte la présence d’un véhicule dans l’angle mort et avertit le conducteur par l’intermédiaire d’un clignotement lumineux sur le rétroviseur. D’autres options comme Audi Lane Assist (590 euros) signalant au conducteur, par une vibration au volant, tout écart de trajectoire (non signalé) ou le “Parking System Advanced” (990 euros), visualisant sur l’écran la zone de parking participent à la personnalisation (coûteuse !) du véhicule.

Documents joints

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