lundi 16 avril 2018, par
Enfant, ma maman m’emmenait, à la fin des grandes vacances, au village pour y acheter les nouvelles chaussures de la rentrée.
Souvent, le choix, assez restreint dans le magasin, me laissait dubitatif. Les grossiers « écrase merde » à lasser en croix pendant de longs instants sur des crochets interminables me paraissaient bien pénibles à chausser et lourds au pied. Devant mon peu de goût pour ces « croquenots » ma maman avait le mot définitif qui n’admettait plus l’hésitation : « écoute, ce sera très bien comme ça… En attendant »
Et hop, je me retrouvais dans la cour de l’école parisienne avec mes « godillots » de marche aux pieds. En attendant ? Eh bien la fin de l’année scolaire et la rentrée prochaine tout simplement…
Cette affectueuse arnaque au « En attendant », je la retrouve souvent, de façon moins désintéressée, dans les discours de nos idéologues automobiles et des politiques a option écologie bien-pensante :
La voiture électrique est insuffisante en autonomie ? Oui, mais en attendant…L’hybride essence détruit la taille du coffre et n’apporte aucune économie de consommation ? Oui, mais en attendant…
La réduction des cylindrées réduit la longévité de vie de nos voitures au détriment de l’Eco système ? Oui, mais en attendant…
La limitation de vitesse sur autoroute coute une fortune aux Français en hNZDes perdues, ne sauve aucune vie et rackette les honnêtes gens à coup de flash radars ? Oui, mais en attendant…
Le diesel 2018 pollue moins qu’un motNZD essence de puissance équivalente et on veut l’interdire ? Oui, mais en attendant…
La liste des interrogations automobile est longue et poser une question est devenu étrange parce que suspect de liberté de penser. Donc probablement sujet a risque déviant qu’il convient de « traiter ». Oui, mais en attendant…
Louis Daubin