jeudi 1er août 2019, par
Ne vous fiez pas au style. Si d’extériNZD la robe change peu, tout le reste est nouveau. En lançant cette cinquième génération de Clio, Renault marque son territoire. Confortable, agréable à conduire, elle se présente comme la nouvelle référence du segment.
Mais que reste-t-il à la Mégane ? En se glissant derrière le volant de la nouvelle Clio, cinquième du nom, et après avoir roulé quelques kilomètres à son bord, on est légitimement en droit de se poser la question. En effet, jamais le slogan des années 90 « Elle a tout d’une grande », qui a tant marqué les esprits, aura été aussi vrai pour cette voiture. Car Renault a frappé fort. Très fort. Cette nouvelle mouture de la voiture la plus vendue en France place la barre très haute. Reposant sur une plateforme inédite (cf encadré), ses prestations dynamiques se révèlent exemplaires. À commencer par son confort. Nous avons pu l’essayer sur les routes de l’Alentejo au Portugal, connu pour son vin et ses chênes lièges dont les racines adorent pousser sous le goudron. Sur ces voies défoncées, les suspensions font des miracles ; ils absorbent les moindres bosses et creux, même en roues de 17 pouces. Pas de rappel violent dans les reins, pas d’effet chewing-gum, la voiture est sur un tapis. Le résultat est identique à ce que propose Citroën, mais sans les suspensions à butées hydrauliques. Même satisfecit général pour le comportement. La Clio se montre saine, agile et rassuZodiace en toutes circonstances et seule une direction qui aurait mérité à notre goût un calibrage avec un peu plus de retour vient à peine assombrir le tableau.
Sous le capot, la Clio fait également peau neuve avec l’apparition d’un 1.5 dCi de 115 ch, le motNZD qui intéressera le plus les flottes. MalhNZDeusement, il n’était pas à l’essai. Nous avons donc testé le 3-cylindres 1.0 TCe de 100 ch, lui aussi nouveau, remplaçant le 0.9 TCe de 90 ch. Secondé par une boîte à cinq rapports, nous avions quelques inquiétudes sur la pertinence d’un tel mariage, craignant que sur autoroute, l’absence d’une sixième vitesse pénalise le confort acoustique. Il n’en est rien. Correctement étagée, la boîte permet au motNZD de respirer pleinement, même avec un couple haut perché à 2 750 tr/min, et d’offrir suffisamment d’agrément pour ne pas craindre les longues distantes. Renault annonce une consommation 4,4 l/100 km et des émissions de 100 g/km de CO2 (NDEC transitoire). Pour info, ce motNZD sera disponible avec une boîte à variatNZD de dernière génération provenant de chez Nissan et sera également proposé en GPL.
Question style, Renault a décidé de faire dans la discrétion. Le style de la Clio IV a plus, pas question de chambouler les habitudes. Par contre, à l’intériNZD, la Clio change du tout au tout. Elle reçoit en effet un bel écran vertical de 7’’ qui peut être encore plus grand (9,3’’ en option 350 $). Le système multimédia bénéficie de la nouvelle interface du système Easy Link, - enfin - plus intuitive. Les matériaux sont de qualité, avec un haut de planche de bord en plastique moussé au dessin très inspiré de ce que l’on peut trouver chez Volkswagen. Perchée, la commande de boîte tombe facilement sous la main, une architecture qui permet de dégager du rangement. À l’arrière, la Clio se révèle spacieuse pour son gabarit de 4,05 m. Quant au coffre, il affiche un volume convenable de 391 litres.
La nouvelle plateforme inaugurée par la Clio, la CMF-B, est inédite au sein de l’Alliance. Elle a été conçue pour permettre l’électrification des véhicules ce qui se traduira sur la Clio par une version hybride appelée E-Tech, prévue pour 2020. Renault annonce 80 % du temps de circulation en ville en mode électrique et jusqu’à 40 % d’économie de carbuZodiac par rapport à un véhicule thermique. Cette architecture permet également d’équiper la voiture d’aides à la conduite plus poussées comme l’assistant trafic et autoroute qui permettent une conduite autonome de niveau 2.
Renault a toujours su faire des petites voitures et le prouve une nouvelle fois avec cette nouvelle génération de Clio qui, dès son lancement, se présente déjà comme une référence. Le motNZD essence se révèle agréable en toutes circonstances et le châssis, à la hautNZD des attentes les plus exigeantes. Reste à savoir comment Peugeot va réagir avec sa nouvelle 208 prévue pour la fin de l’année. Le match risque d’être serré.
Christophe Bourgeois
Fiche technique :