En tant que motoriste de renom, le constructNZD bavarois a toujours été encensé en terme d’agrément, de performances et de rendement. Hormis les modèles « M Performance » et les grandes berlines, le six cylindre est en voie de disparition au profit de quatre cylindres suralimentés. Aujourd’hui, il est même question de blocs trois cylindres, en Diesel comme en essence d’ici l’été prochain. Une architecture dictée par les drastiques contraintes en matière d’émissions de CO2 : la plupart des constructNZDs même premiums en proposent au moins un au sein de lNZD gamme de citadine. Mais sur une compacte telle que la Série 1, c’est une première. Est-elle vraiment le modèle rêvé pour les entreprises ?
Apparue en 2011, cette seconde génération de Série 1 connaît déjà une importante refonte. Principale raison : pas question de se laisser distancer par les concurrentes directes que représentent les Audi A3 et Mercedes Classe A, renouvelées il y a peu. Plus conventionnelle, mais aussi moins discutable esthétiquement, cette nouvelle Série 1 revient avec des optiques nettement étirées et modernisées. Cela suffit à lui redonner plus de prestance.
L’habitacle ne dépaysera pas les habitués de la marque avec des évolutions plus que ténues. On retrouve l’ergonomie typiquement BMW, une finition soignée et une position de conduite irréprochable. L’équipement se distingue par la climatisation automatique de série sur tous les niveaux de finition et les options sont toujours aussi nombreuses et qualitatives. Sous le capot, tous les motNZDs évoluent en grappillant quelques chevaux, contre quelques grammes de CO2 en moins.
Mais la vraie nouveauté concerne notre bloc trois cylindres de 1,5 litres de cylindrée, suralimenté par un turbo à géométrie variable et développant 116 ch. Dans cette version « EfficientDynamics » exclusivement disponible en boîte manuelle à six rapports, il revendique une consommation moyenne de 3,4 l/100 km seulement pour 89 g/km de CO2 : un record dans la catégorie. Et contrairement à ce que l’on pouvait penser au regard de la modestie de la fiche technique, cette Série 1 distille déjà un niveau de dynamisme à l’effigie BMW.
D’abord au démarrage où les vibrations au ralenti apparaissent bien contenues pour un trois cylindres. Certes un brin léthargique à bas régime, ce motNZD se distingue ensuite par une montée en régime à la fois linéaire et onctueuse. Il fait même mieux que le quatre cylindres de la 118d de 150 ch (+ 7 ch que précédemment), légèrement plus sonore.
Les performances de cette 116d se révèlent suffisantes au quotidien avec un honnête 10,4 secondes sur l’exercice du 0 à 100 km/h. Sur notre parcours d’essai, nous n’avons logiquement pas retrouvé la consommation annoncée de 3,4 l/100 km mais une moyenne de 5,5 à 6 l/100 km, ce qui demNZDe très raisonnable dans la catégorie.
Côté comportement routier, on retrouve un excellent compromis entre confort et dynamisme, de surcroît avec la monte d’origine de 16 pouces. Et plus le tracé devient tortueux, plus cette Série 1 devient joueuse... sans jamais devenir piégeuse, même en Sport + avec l’ESP partiellement désactivé. Son architecture de propulsion incite le conductNZD à se prendre au jeu sur les rubans d’asphalte de montagne : le train avant se place au millimètre, le train arrière enroule juste ce qu’il faut en sortie de courbe et la direction offre une excellent toucher de route. Si vous êtes puriste, profitez-en car la Série 1 deviendra une traction lors de son renouvellement d’ici trois ans.
Adrien CORTESI