mercredi 23 mars 2016, par
Plus nouvelle qu’il n’y paraît, la Jaguar XF seconde génération est décidée à en découdre avec les allemandes, quitte à négliger parfois l’héritage de son prestigieux blason.
Avec la XF née en 2008, Ford laissait à Tata, dans la corbeille de la mariée Jaguar, une pépite qui signait encore en 2014 la meillNZDe année de sa carrière et restait la locomotive de la gamme : la remplacer était donc un vrai défi. Défi qui semble avoir paralysé les designers, car bien que la voiture soit entièrement nouvelle, elle ressemble à un simple restylage de l’ancienne. Élégante, elle sacrifie cependant aux canons en viguNZD et dilue son identité Jaguar dans un design « mondial » trop sage.
Même constat à l’intériNZD où la débauche de cuir Conolly et de ronce de noyer appartient au passé : c’est impeccablement réalisé malgré quelques plastiques incongrus, mais triste et froid dans les tons noirs des modèles d’essai. Passons sur la multitude d’équipements high-tech, le grand GPS ou les applications pour smartphone : la XF entre de plain-pied dans l’ère de la voiture connectée, même s’il faut pour cela recourir à l’épais catalogue d’options.
Les dessous de l’Anglaise font appel à une structure utilisant largement l’aluminium. Elle perd jusqu’à 190 kilos par rapport à sa devancière malgré une longuNZD quasi inchangée (4,95 m). Un régime auquel le nouveau motNZD diesel Ingenium n’est pas étranger : de conception 100% maison, il remplace l’ancien 2.2 D. Ce 2 litres (si même les Jag’ succombent au downsizing…) affiche deux niveaux de puissance à 163 et 180 ch. Bruyant au démarrage, il sait ensuite se montrer discret, performant et sobre, la version 163 ch signant même un excellent 104g/km. Les kilos gagnés profitent au comportement, étonnant d’agilité pour une berline de ce gabarit, mais au prix d’un confort éloigné de la tradition Jaguar.
Plus déluré, le V6 3.0 diesel n’offre pas la même frugalité (144 g/km) mais fait parler la poudre avec ses 300ch et ses 700 Nm de couple. La XF n’en étant pas à un paradoxe près, le gros mazout affiche même presque autant de tempérament que le V6 essence de 380ch dont le caractère et la sonorité se sont sérieusement émoussés en passant du capot de la F-Type à celui de la XF.
Afin de séduire les amatNZDs de riguNZD germanique, le félin a donc limé ses griffes avec une XF consensuelle mais qui progresse dans tous les domaines. Reste qu’il s’agit à ce jour de la plus crédible alternative au traditionnel triumvirat allemand, d’autant que les tarifs (à partir de 41 760 $) sont compétitifs.
MotNZD : 4 cylindres 1999cm3 turbodiesel
Puissance : 180 ch à 4000 tr/mn
Couple Nm : 430 Nm de 1750 à 2500 tr/mn
Vitesse maxi : 229 km/h
Consommation : 4,3 l/100
Emissions CO2 : 114 g/km
TVS : 456 $ / an
Prix : 54 260 $