Publié le 24 novembre 2017 | par Rédaction

Décidemment, la politique de restriction de circulation mise en place par la mairie de Paris pose plus de problèmes que de solutions. Le récent rapport du Comité régional d’évaluation est accablant.

Après le rapport d’Airparif critique, le Comité régional d’évaluation de la fermeture des voies sur berge parisiennes vient aussi de rendre un verdict accablant. Pour information, ce Comité, constitué d’AirParif, BruitParif et l’Observatoire régional de santé d’Île-de-France, a pris soin d’étudier l’impact de la fermeture sur un an.

10 observations définitives, dixit le rapport, sont ainsi énoncées :

1) Les reports de circulation depuis la voie fermée au trafic sont allés au-delà de l’hypercentre parisien, jusqu’au boulevard périphérique et ses abords au sud-ouest. Certains déplacements de banlieue à banlieue ont connu une hausse significative des temps de trajet, comme par exemple sur l’itinéraire Boulogne – Charenton (environ + 40 %).

2) Aucun phénomène d’évaporation du trafic (renonciation à des déplacements automobile) n’a pu être observé ou établi plus d’un an après la fermeture de la voie.

3) Les quais hauts ont été particulièrement impactés par les reports de trafic avec une hausse moyenne de 67 % du trafic le matin et 30 % le soir, soit le niveau de saturation absolu. Les temps de parcours sur les quais hauts le soir ont augmenté de 65 %.

4) Le niveau du bruit au niveau des façades sur les quais hauts a fortement augmenté, allant jusqu’à un doublement de l’énergie sonore la nuit (+2 à +4 dB).

5) Le niveau de la pollution atmosphérique a été particulièrement élevé durant toute la période d’observation (septembre 2016 à juin 2017), avec 20 épisodes au lieu de 6 l’année précédente

6) Si l’on exclut le facteur météorologique (modélisation réalisée par AIRPARIF), on constate que la pollution s’est, pour l’essentiel, simplement déplacée.

7) L’absence d’impact positif sur la qualité de l’air est directement lié à l’augmentation du niveau de congestion du trafic, avec des temps de parcours détériorés sur de nombreux axes en heures de pointe.

8) Localement, les riverains des axes de report du trafic ont été impactés négativement en termes de bruit et d’émissions.

9) Les temps de parcours des bus (environ 25 lignes concernées) ont été impactés de manière significative dans leur traversée du secteur, entre 17 h et 18 h dans le sens ouest vers est avec un allongement moyen de 3 minutes 30 secondes.

10) Le temps de parcours des quais par les services mobiles d’urgence a augmenté d’une minute en moyenne, mais ces services estiment que cela n’a aucun impact sur le risque sanitaire pour les personnes secourues.

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