Julien Chabbal : « Nous sommes un loueur longue durée pour les professionnels » Depuis le 1 er septembre 2023, Julien Chabbal a pris la présidence et la direction générale France du Loueur Longue durée ALPHABET spécialisé…
Lire la suitePublié le 6 octobre 2015 | par Antoine de Viveiros
Nous poursuivons notre essai longue distance de la Tesla en ignorant volontairement, dans la relation des faits, les éléments accessoires, de design, ou d’équipements, en qualité comme en défaut. L’ important est de savoir si cette voiture peut réellement remplacer en usage professionnel une berline « à pétrole » du même gabarit. Peut-on abattre du kilomètre en TESLA? voila là vraie question. Le reste n’est qu’affaire d’opinion, de mode, voire d’idéologie.
L’autoroute est déserte, normal, il est 5 h 15…nous retrouvons le sourire :
la Tesla tient sa promesse des 250 km/h . A cette vitesse elle nécessite une attention soutenue, sa sensibilité de direction et de suspension est patente au-dessus de 200 km/h. Elle reste conduisible mais est moins efficace que ses concurrentes conçues pour cet usage rapide de façon « banale ».
Au bout de quelques minutes à fond, le vent serait-il de face ? Notre vitesse de pointe chute à 240, puis descend à 230, 220, 210. Les refroidisseurs de batteries entrent en action et font ronfler la voiture. 200, 180, 160, la belle envolée sombre et nous plafonnons à fond à 160 compteur pendant que l’indicateur de charge nous signale qu’il va falloir trouver d’urgence une station de recharge. Déjà ?!! , Nous atteignons le péage d’Angers. Nous avons parcouru environ 60 km à fond et nous devons réduire notre allure à 80/90km/h pour rejoindre la ville sans risquer la panne totale d’électricité. Les 520 Kilomètres d’autonomie ont fondus en 90 kilomètres.
Certes à cette vitesse une Bmw 740D consommerait près de 15 litres au 100 mais conserverait une autonomie réelle de 500 kilomètres. Il est 6 h du matin et mon épouse, que je réveille, refuse de croire qu’il nous ait fallu 6 h pour venir de Paris. Comment lui justifier cela ? je me couche fatigué. Quelques heures plus tard, nous nous mettons en quête d’une borne de recharge que nous trouvons au parking de la mairie, en branchant le câble, le tableau de bord nous indique un temps de charge de « 24H Plus » !
Catastrophe, nous avons la séance photo Tesla prévue à 15 h au Mans. 3h plus tard, nous revenons au parking. L’autonomie affichée nous donne peu d’espoir d’atteindre le Mans depuis Angers. Nous partons quand même vers le Mans. En roulant très lentement, avec les risques d’accident que cela suppose vis-àvis des autres usagers de la route, nous arrivons au Mans ou nous retrouvons le Super Chargeur Tesla avec en sus la foule du super marché. 1h30 de charge à nouveau. Nous faisons attendre l’équipe photo qui s’inquiète de l’heure…
18h séance photo. 21h00 retour au Super Chargeur du Mans. Nous avons à nouveau bien entamé l’autonomie au cours de cette séance et devons rentrer à Angers. Re 1 h30 de charge pour assurer l’autonomie du week end. Arrivée à Angers à 23 h 30. Ma femme refuse de croire…
9h du matin le lendemain, nous conduisons la Tesla chez Renault qui nous prête une borne pour recharger à nouveau. 3h d’attente encore. Nous garons la Tesla et renonçons à l’utiliser « de guerre lasse » jusqu’au lundi de retour à Paris. Lundi départ pour Paris. Re arrêt au Mans pour 1h30 de plein… puis le Mans-Paris au ralenti, à 120 Km/h.
La Tesla est-elle capable de remplacer votre voiture haut de gamme actuelle pour une utilisation professionnelle intense ? La réponse est non en Europe et oui aux USA où tout le monde est bloqué à 55 miles/heure. Pour l’instant, les 13 heures que nous avons passé, en un long week-end, à recharger une voiture qui ne peut pas faire 300 kilomètres à allure normale, nous ont convaincu de la vacuité du projet.
Louis Daubin
Un comparatif des voitures électriques les moins chères à l’achat et une table ronde sur les alternatives à l’automobile dans la location longue durée ?Cela nous fait réaliser au sein de la rédaction que les temps …
Lire la suite