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Lire la suitePublié le 31 août 2022 | par Axel Ekman
Le premier véhicule 100 % électrique de Toyota, marque pionnière dans le domaine des hybridations et de l’hydrogène, nous laisse un peu sur notre faim. Un jalon certes intéressant, mais pas révolutionnaire.
Au premier coup d’œil, il est évident que l’on a devant soi une Toyota. Reprenant l’ensemble des caractéristiques du style-maison (carrosserie anguleuse, optiques étirés, ligne de caisse surélevée…), le SUV bZ4X se distingue toutefois par une tendance à l’épuration de l’allure générale. Tant mieux, car la complexification stylistique souvent créée par des ajouts superflus avait tendance à lasser le regard. C’est que dorénavant, on se veut hautement “technologique”, voire futuriste, avec ce modèle au drôle de nom (“bZ” pour “Beyond Zero”… carbone bien sûr). Après plus de 25 années consacrées au développement de solutions électrifiées (hybrides, hybrides rechargeables, pile à hydrogène) et 20 millions de véhicules plus tard, Toyota se lance dans le grand bain du 100 % étincelles avec un solide savoir-faire. Et un objectif ambitieux : réduction de 100 % des émissions de CO2 pour 2035 grâce au lancement d’une trentaine de modèles électriques à l’échéance de 2030. Tout commence donc avec ce bZ4X, un SUV polyvalent destiné en priorité à une cible d’actifs, de libéraux et autres entrepreneurs roulant pour l’essentiel en ville – mais pas seulement. Cette cible relativement polymorphe semble également être friande de services… que Toyota propose via un vaste menu : financement en LLD (37 mois/30 000 km), entretien, services connectés, carte pour la recharge (“Toyota Charging Network”, soit 300 000 bornes de recharge publique en Europe), conseils sur la conduite d’un véhicule électrique et, en option, assurance et accès à des offres spécifiques de location courte durée. Une offre, somme toute, dans les bons standards du marché de l’électrique, mais qui peine cependant à offrir de véritables aspérités si l’on se recentre sur le seul véhicule.
De l’espace
Proposé en traction avant – ou intégrale dès le deuxième des trois niveaux de finition – le bZ4X vise des conducteurs plus attirés par l’aspect “mobilité douce” que par la performance pure. Techniquement, la traction intégrale est assurée par deux moteurs de 80 kW implantés sur chaque essieu, la traction avant se contentant d’une unité de 150 kW placé en tête. Alimentés par une batterie de 71,4 kWh, ces solutions affichent des autonomies respectives d’environ 460 et 510 km (WLTP). Bien entendu – comme c’est la règle avec tous les VE – ces kilométrages restent très théoriques et ne peuvent être approchés que dans un contexte principalement urbain et une conduite “en chaussons”. Soulignons que la bZ4X est construit sur une nouvelle plateforme dédiée au mode électrique (e-TNGA) qui facilite l’implantation d’un ou deux moteurs tout en préservant l’habitabilité, la platitude du plancher et les volumes de rangement. Précisément, on profite à bord d’un espace assez généreux aux quatre places et d’un niveau de confort appréciable. Le coffre présente un plancher double et l’inclinaison des dossiers de la banquette arrière permet d’obtenir un volume maxi de 452 litres. On est cependant un brin déçu par l’ambiance très conventionnelle que restitue un design intérieur assez convenu, peu valorisé par des plastiques de qualité intermédiaire.
Trop raisonnable ?
Sur la route, la version à quatre roues motrices s’avère agile et réactive malgré une direction sur-assistée agréable en ville, mais moins sécurisante sur route sinueuse. Séduits par ses belles accélérations, le bZ4X doit cependant être conduit du bout du pied si l’on ne veut pas (rapidement) dépasser le seuil de 20 kWh/100 km. Ainsi, en respectant les limitations du parcours, nous avons extrapolé une autonomie d’environ 350 km, ce qui est acceptable en l’état actuel de la technologie. Bien équipé au plus haut niveau de finition (un toit solaire est en option), le bZ4X est proposé à 51 900 € (FWD, en finition intermédiaire Origin) et à 57 000 € au top niveau (AWD, finition Origin Exclusive). Un niveau tarifaire assez élevé qui, lui aussi, ne se démarque pas vraiment des offres concurrentes à prestations comparables.
Bien dessiné, plutôt agréable à vivre malgré un certain manque de personnalité, le premier né de la gamme électrique Toyota peut séduire l’entrepreneur économe en entrée de gamme (46 900 € en traction et finition Pure), mais ce sera au détriment du niveau d’équipement. Séduisant, le bZ4X a cependant du mal à sortir du lot. Mais ça n’est là qu’un premier opus : gageons que Toyota saura vite nous surprendre !
Axel Ekman
Fiche Technique :
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