La précédente C5 était déjà une grande voiture de 4,74 m de longueur et de 2,75 m d’empattement, conçue pour s’installer relativement haut dans la gamme Citroën, à une époque où la décision de lancer (ou pas) l’industrialisation de la C6 n’était pas totalement évidente. Aujourd’hui, certes, la C6 existe…

La nouvelle C5 poursuit toutefois la montée en gamme et cultive l’équivoque de son positionnement. Elle s’allonge de 4 cm à l’extérieur et de 6 cm à l’empattement, autrement dit en longueur utile pour l’habitacle.
Sans brouillon
Cette fois l’esthétique est directement réussie dès la phase 1, sans passer par un brouillon. Cela se voit extérieurement, mais c’est encore plus net à l’intérieur où le progrès par rapport à la précédente C5 est plus qu’évident en style, en ergonomie, en insonorisation et en qualité perçue. En dépit de cette “position haute”, la C5 vise une large cible de clientèle. La gamme propose une entrée à prix attractif, et d’ailleurs baptisée “Attraction” (à 23.600 euros en 1.6 HDi 110), et s’étend jusqu’à l’Exclusive V6 HDi équipée, en série, de la suspension hydractive et d’une boîte automatique (à 37.950 euros, voire largement davantage si l’on y ajoute par exemple le cuir intégral et la navigation) en passant par le 2.0 HDi 138 et le 2.2 HDi 173 (qui en fait une grande routière aussi séduisante qu’efficace).
Un taux de 149 g… pas idéal !
Jusqu’à la veille du 1er janvier 2006, la TVS ignorait tout du CO2, et le pétrole valait deux fois moins cher qu’aujourd’hui. Mais arrivant en phase de commercialisation dans les premiers jours de 2008, la C5 se retrouve sur une marche peut-être un peu haute pour la conjoncture. Ce qui lui vaut des taux de CO2 qui n’auraient dérangé personne… en 2007 mais, depuis, un an a passé.

C’est le cas pour la version 1.6 HDI 110 qui a toutes les caractéristiques de la routière abordable et confortable pour avaler les kilomètres professionnels par dizaines de mille chaque année, mais qui, à 149 g, n’est pas idéalement placée sur le terrain fiscal alors que, depuis ces derniers mois, nombre de concurrents inscrivent des versions écolo-économiques à leur catalogue.
Très compétitive par ailleurs
La C5 HDI 110, qui reçoit une suspension conventionnelle (l’Hydractive n’est éligible qu’à partir des motorisations HDI 138), n’en procure pas moins un confort remarquable et un comportement routier très satisfaisant. Il faut lui infliger une conduite “répréhensible” pour ressentir un relatif déficit de précision du train avant par rapport à une Hydractive III+ qui demeure une référence d’exception. L’équipement Attraction est déjà très compétitif en regard du prix : ESP+ASR, clim. automatique, régulateur de vitesse, système radio CD MP3, accoudoir central AV (pas AR), vitres électriques séquentielles, rétros électriques. Dans la version Confort, la climatisation devient bi-zone, et s’ajoutent antibrouillards, réglage lombaire du siège conducteur, volant cuir, accoudoir central AR, rétros rabattables électriquement, aide au stationnement AR.

Dommage que la TVS… Le 1.6 HDI 110 sait atteindre 140 g sur une M2, la preuve existe chez PSA, et à un prix de 23.600 euros en Attraction ou 25.700 euros en Confort.
La C5 110 HDI pourrait supporter un léger surcoût technologique, qui sera toujours plus agréable à payer qu’un surcoût de taxes. En principe, Citroën développe toujours une version Leader spécialement pour les entreprises, l’occasion peut-être…
En chiffres
MODELE C5 1.6 HDI Attraction
PERF. MOTEUR 110 ch – 26,5 mkg
CONSO. Moyenne essai 7,3 l/100 km
CONSO norm. 7,3/4,7/5,6 l/100 km
CO2/TVS 149 g/1 490 euros
PRIX TTC 23.600 euros
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