Publié le 23 octobre 2018 | par Rédaction

Les 4 points
1) Le marché des deux-roues poursuit sa croissance en France, poussé par les modèles allant de 125 à 300 cm3 ainsi que par les scooters trois roues.
2) La sécurité reste l’un des principaux freins au développement des deux-roues dans le cadre professionnels ; il existe pourtant des solutions.
3) Le marché du deux-roues devrait connaître, lui aussi, un net développement des ventes de modèles électriques dans un proche avenir.
4) La part de deux-roues en location longue durée progresse très légèrement mais reste encore très peu développée.

Un marché toujours dynamique

Comment évolue le marché des deux-roues en France ? « Selon les derniers chiffres dont nous disposons, le marché des deux-roues français est en progression, de l’ordre de 12 %. Ce marché reste encore très saisonnier et cyclique avec une nette accélération des ventes avant l’été et aux beaux jours. Cette progression globale dissimule des réussites diverses selon la catégorie considérée ; les ventes de grosses cylindrées sont à la baisse, notamment dans la catégorie des super sports ; les scooters 50 cm3 sont eux aussi orientés à la baisse ; en revanche les scooters de 125 à 300 cm3 et les motos de moyenne puissance, grâce aux 35 kW imposés aux nouveaux permise, progressent fortement » explique Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive.

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« Contrairement à ce que l’on peut penser, le nombre de nouveaux permis reste stable année après année avec environ 115 000 à 120 000 permis par an, preuve que le deux-roues intéresse toujours » précise Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France. « A cela, il convient de rajouter les modèles qui ne nécessitent pas la détention d’un permis moto pour être conduites, comme le C Evolution et qui boostent le marché » affirme à son tour Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

« Dans ce même ordre d’idée, la poussée des trois roues s’explique par la possibilité de rouler, sans limite de cylindrée, avec le permis B et une formation de 7 heures ou même plus simplement en justifiant de l’assurance d’un 125 cm3 avec le permis B auparavant » rajoute Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos.

Les motards « pros », de gros rouleurs ?

Quel est le kilométrage moyen annuel des utilisateurs de deux-roues ? Ce kilométrage est-il différent dans le cadre d’un usage professionnel ? Selon Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive, « Le kilométrage annuel moyen oscille entre 4 000 et 7 500 kilomètres par an. Il diffère beaucoup selon la catégorie de véhicule mais aussi par le type d’usage qui est fait du deux-roues : usage professionnel ou usage loisir – ballade aux beaux jours uniquement ».

Pour Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles, le kilométrage moyen est très faible ». « Le kilométrage moyen s’établit aux alentours des 3 000 kilomètres par an selon une étude de la sinistralité des deux-roues. Cela étant, cette moyenne dissimule sans aucun doute de grands écarts » précise Thierry Giard, responsable du pôle études et conseils Beltoise Evolution. « Je vous confirme cette disparité ; chez nous, les clients parcourent entre 750 et 1 000 kilomètres par mois, notamment pour les livraisons du dernier kilomètre » sourit Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos.

« La zone géographique tout comme l’usage du deux-roues influence beaucoup le kilométrage annuel moyen » confirme Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos. Pour Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France, « Trois grands critères influencent le kilométrage annuel moyen : la cylindrée du véhicule, l’usage particulier ou professionnel du véhicule et, enfin, la localisation. Je confirme que la moyenne nationale globale est entre 3 000 et 4 000 kilomètres par an, avec de fortes disparités. Les livraisons B to B sont synonymes de gros rouleurs au quotidien alors que le particulier en province va avoir un usage loisir, en été, période durant laquelle il va effectuer un fort kilométrage pour ensuite laisser son deux-roues au garage ».

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« Professionnels comme particuliers ont parfois du mal à estimer le kilométrage qu’ils réalisent annuellement. Cependant, en Ile-de-France, les utilisateurs de deux-roues parcourent rapidement 20 à 25 000 kilomètres par an. Beaucoup de nos clients de modèles de forte cylindrée ont un usage utilitaire de leur véhicule et profitent ainsi de leur confort et de leurs capacités de rangement » ajoute Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

« En Ile-de-France, il y a aussi beaucoup de personnes qui utilisent leurs deux ou trois roues quotidiennement pour aller au travail ou à leurs rendez-vous. Ceux-là peuvent parcourir de forts kilométrages annuels » confirme Damien Bonomo. « Pour beaucoup de gens habitant en région parisienne, le deux ou trois roues devient le seul véhicule du foyer, ce qui est synonyme de kilométrage annuel moyen élevé. Par ailleurs, nous vendons beaucoup de trois roues Metropolis à des entreprises ; ces véhicules remplacent ou complètent une auto » renchérit Matthieu Huet, directeur marketing produit Peugeot Scooters.

« Effectivement, de plus en plus de personnes, dans les grandes villes, n’ont plus qu’un deux roues et font appel à la location d’une voiture ponctuellement » confirme Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos.

Quels équipements ?

Face au risque routier plus élevé des utilisateurs de deux-roues, quels sont les équipements obligatoires et/ou indispensables pour assurer la sécurité la plus élevée possible des collaborateurs ?« Il n’y a aucune obligation de fourniture d’équipements ; les seuls équipements de sécurité obligatoires sont le casque et les gants. Bien entendu, cela ne suffit pas. Pour le chef d’entreprise, il doit s’agir là d’un centre d’intérêt ; avant tout, il doit déterminer le nombre de collaborateurs qui viennent déjà au travail en deux-roues » explique Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

« Le chef d’entreprise doit pouvoir prouver qu’il fournit les EPI ou équipements de protection individuels à ses collaborateurs. On peut considérer que l’équipement pour deux-roues fait partie des EPI si les collaborateurs utilisent leurs véhicules dans le cadre de leurs fonctions » souligne Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos. « Le prix des équipements du conducteur peuvent être intégrés dans le montant du loyer dans le cadre de la LLD ; cela ne représente alors que quelques dizaines d’euros par mois et permet au collaborateur de disposer d’un équipement récent et en bon état » rappelle Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive.

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« Bien entendu, nous aidons le responsable de l’entreprise à prendre en compte ces équipements de sécurité, notamment les nouveaux systèmes comme les feux stop connectés positionnés en hauteur, les systèmes de déclenchement d’appel des secours automatiques… » affirme Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos. Pour Fabien Douay, « l’avantage de la location, c’est justement la possibilité d’agrégation des différents services disponibles autour du véhicule, qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un deux-roues ».

« Il faut aussi rappeler que les équipements s’usent et doivent être renouvelés régulièrement. Dans le cadre d’un usage quotidien, casque et gants sont bons à jeter au bout de trois ans. Auprès de la cible professionnelle, il faut aborder la question des équipements de sécurité comme une réponse à un risque professionnel comme un autre. Le chef d’entreprise doit avoir des actions d’information, de formation et de prévention en conséquence afin d’offrir le bon matériel et les formations adaptées » lance Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France. « Et les matériaux évoluent et permettent de disposer de nouveaux équipements plus performants tout en étant plus légers ou plus confortables » reprend Thierry Giard, responsable du pôle études et conseils Beltoise Evolution.

« Les équipements de sécurité évoluent et vont encore évoluer. Il faut rappeler qu’un casque doit être renouvelé tous les cinq ans environ, même sans choc. Le fait d’avoir recours à la location est, de ce point de vue, un vrai plus. Le chef d’entreprise ou le responsable du parc de véhicule doit appréhender le risque sécuritaire lié aux deux-roues comme n’importe quel autre risque présent dans l’entreprise » insiste Fabien Douay. « Les équipements de sécurité évoluent effectivement avec, par exemple, l’apparition des gilets airbags ; il faut souligner le fait que depuis 2010, il y a eu une baisse de 25 % des décès en deux-roues motorisés. Depuis Euro 4, les deux-roues de plus de 125 cm3 sont équipés de l’ABS par exemple. Des systèmes comme le TPMS (contrôle de la pression des pneus) ou le e-call (appel automatique d’urgence) vont arriver dans le monde du deux-roues » affirme Matthieu Huet, directeur marketing produit Peugeot Scooters.

Thierry Giard, responsable du pôle études et conseils Beltoise Evolution rappelle que « La plupart des entreprises interdisent le deux-roues dans le cadre d’un usage professionnel mais ne peuvent rien faire vis-à-vis du collaborateur qui vient déjà travailler en deux-roues. Il convient donc d’avoir une action de sensibilisation et de prévention de ces risques. Au même titre que les autres risques présents dans l’entreprise, ils doivent être traités dans le document unique. Ce dernier n’est rempli que par 30 à 40 % des entreprises seulement ce qui prouve que le chemin restant à parcourir est encore important ».

Quelle part pour la LLD ?

Si la location longue durée pour les automobiles s’est rapidement développée dans les grandes entreprises et descend progressivement vers les PME et les TPE, qu’en est-il concernant les deux-roues ? Selon Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos, « La part de la location longue durée de deux-roues reste très faible ». « Il y a encore beaucoup de crédit classique dans le monde du deux-roues ; cela étant, la part de la LLD progresse » sourit Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France. « Au sein du groupe BMW la LLD existe depuis longtemps ; environ 25 à 30 % des deux-roues BMW sont « achetés » en LOA et LLD. La part de cette dernière reste faible mais progresse régulièrement » précise Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France.

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« Cela dépend de la catégorie de véhicule ; chez nous, les équivalents 50 cm3 électriques sont à 90 % en LLD » souligne Matthieu Huet, directeur marketing produit Peugeot Scooters. « Le marché de la location longue durée de deux-roues n’est encore qu’à ses débuts ; aujourd’hui, Cooltra, cela représente 300 à 400 véhicules en France mais quand même 15 000 en Europe » tient à rappeler Fabien Douay. « Il ne faut pas oublier que la plupart des grands loueurs longue durée ne font pas de deux-roues » précise Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles. « Les loueurs étudient ce marché et regardent ce qui se passe, notamment par rapport aux expériences de sharing » rajoute Matthieu Huet.

« Cela étant, les entreprises passent, d’une façon générale, de plus en plus à la location longue durée (LLD). Cela est encore plus vrai pour les entreprises qui, historiquement, utilisaient des deux-roues » affirme Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos. Alexandre Thomas tient à rappeler à son tour que « Les deux-roues profitent d’une fiscalité très favorable : pas de malus ; un bonus sur les scooters électriques, pas de TVS. Sans oublier une mobilité des collaborateurs plus élevée. Tout cela concourt à la progression de la LLD ; chez BMW Motorrad, elle représente désormais 7 % des ventes ».

Quelle VR pour les deux-roues ?

La valeur résiduelle ou VR, la valeur d’un véhicule en fin de contrat de location ou d’utilisation par l’entreprise sur une durée déterminée, est une donnée essentielle car elle conditionne la valeur de revente et donc le montant à financer. Comment calculer les VR d’un deux-roues ? « Il y a plusieurs cotes d’occasion et des études internes qui nous permettent d’estimer les VR des différents modèles. Il faut souligner qu’il y a, une fois encore, de très forte disparités selon les modèles et le « type » de deux-roues » explique Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive.

« Les valeurs résiduelles varient fortement en fonction du type de véhicule ; sur une durée de quatre ans et 40 000 km, la VR d’un 50 cm3 va être nulle sur certains modèles » affirme Matthieu Huet, directeur marketing produit Peugeot Scooters. « Les VR varient naturellement en fonction du type de modèle, de sa cylindrée et du couple durée / kilométrage appliqué » explique alors Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos.

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Quid des VR des deux-roues électriques ? Sont-elles assimilables à celles modèles thermiques ? « L’électrique est un sujet à part » lance, énigmatique, Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles. « Effectivement, les scooters électriques ont une durée de vie plus importante que leurs équivalents thermiques » précise Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos. « Et sans problème d’écoulement sur le marché de l’occasion » ajoute Fabien Douay. « Nous avons déjà enregistré quelques transactions sur le marché de l’occasion. Il y a une vraie demande et je suis confiant. Pour l’instant, le principal problème est plutôt l’absence de prise de risque de la plupart des grands loueurs concernant les scooters électriques. Paradoxalement, il y a beaucoup de questions concernant la durée de vie moyenne d’un scooter électrique et l’arrivée de nouvelles technologies, ce qui devrait favoriser la location longue durée » expose Frédéric de Maneville.

« Pour le moment, les batteries représentent encore entre un tiers et la moitié du prix des véhicules électriques ; pour la VR, il vaut mieux dissocier la partie cycle / moteur de la batterie. Cependant, notre expérience tend à montrer que la batterie est souvent capable de vivre plus longtemps que le véhicule en lui-même » explique à son tour Matthieu Huet. « La batterie de notre scooter C-Evolution est garantie 5 ans ou 50 000 km ; les autres pièces sont au même prix que celles d’un scooter C650 thermique ; cela permet au C-Evolution d’afficher des frais de remise en état inférieurs, donc une VR élevée, donc des loyers attractifs » sourit Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

« Les premiers contrats de LLD de C-Evolution ont été conclus en 2014 ; nous avons donc récupéré les premiers véhicules pour les revendre sur le marché de l’occasion. De fait, l’autonomie et la capacité de la batterie sont stables ce qui rassure le nouveau client. Avec la LLD, l’entreprise minimise ses risques lors de la revente du véhicule ce qui rassure les PME » affirme Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France. « Aujourd’hui, environ 90 % des contrats de LLD portent sur des véhicules électriques. Les offres des différents constructeurs de deux-roues se complètent bien et permettent de répondre aux différentes attentes des professionnels. Nous parvenons de plus en plus à faire passer les entreprises au deux-roues électrique » confie Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos.

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« Il est plus que probable qu’à terme, il n’y aura plus que des véhicules électriques dans la catégorie des équivalents 50 cm3 » renchérit Matthieu Huet. « Beaucoup de modèles de petite cylindrée ont des batteries amovibles qui permettent de se recharger partout, sans contrainte. Les entreprises disposent de réelles capacités de chargement, plus que les particuliers » confirme Jean-Baptiste Decarre. « Tout comme la location à la minute et le sharing qui permettent aux divers utilisateurs de découvrir cette nouvelle mobilité » confirme Fabien Douay. « Beaucoup de nos acheteurs sont effectivement d’abord passés par le sharing, la location à la minute, pour découvrir nos véhicules. Ils se rendent compte que ce type de location peut vite coûter cher ; ils passent ensuite logiquement à l’acquisition d’un véhicule » sourit Frédéric de Maneville.

« Le développement des deux-roues électriques passe aussi par le développement du réseau de bornes de recharge, notamment pour les véhicules les plus puissants qui ne disposent pas d’une batterie amovible » souligne Jean-Baptiste Decarre. « Il faut aussi rappeler que les batteries actuelles ne souffrent plus de l’effet mémoire, comme cela était le cas auparavant. Il ne faut donc pas hésiter à les recharger le plus souvent possible » lance Fabien Douay.

Selon Damien Bonomo, « Il faut changer d’approche et de mentalité comme avec les téléphones portables. Il y a une quinzaine d’année, l’autonomie du téléphone était une donnée essentielle. Aujourd’hui, tout le monde s’en moque parce qu’il est possible de recharger son téléphone partout. Nous n’en sommes encore qu’au début du deux-roues électriques et les choses vont forcément encore évoluer ». « Il y a, encore aujourd’hui, une anxiété autour du deux-roues électriques parce que la plupart des personnes ne connaissent pas bien ces produits. Les choses vont changer. Dans le domaine du deux-roues électrique, le problème c’est le prix d’autant qu’ils embarquent plus d’autonomie que ce dont ont besoin les utilisateurs. Mais cela est nécessaire pour les rassurer » explique Matthieu Huet.

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« Tout un tas de signaux laissent à penser que les véhicules électriques vont encore se développer. Les contraintes environnementales deviennent de plus en plus fortes. Il va y avoir des zones d’exclusion des véhicules thermiques d’où le développement des véhicules électriques » affirme Fabien Douay. « En un an, nous sommes passés de 1,5 à 2, 5 % du marché. Certains gros rouleurs parviennent même à gagner de l’argent en passant au deux-roues électriques » sourit Frédéric de Maneville.

En conclusion

Pour Thierry Giard, responsable du pôle études et conseils Beltoise Evolution, « La formation à la sécurité est un élément essentiel concernant le monde des deux-roues. Un accompagnement est nécessaire pour tous les deux roues, y compris les vélos à assistance électrique. Il faut aussi prendre en compte les équipements associés à l’utilisation de ces véhicules afin d’assurer une sécurité maximale des utilisateurs ».

De son côté, Matthieu Huet, directeur marketing produit Peugeot Scooters, estime que « Nous sommes à un moment charnière de l’évolution de la société et des deux-roues. Nous ne disposons pas encore de toutes les réponses mais des mutations fortes sont engagées et devraient entraîner des modifications dans nos comportement et notre consommation ».

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« D’une part, dans l’entreprise, la partie équipement du motard est le premier sujet à mettre en avant. Nous disposons, chez BMW, de tenues complètes pour la sécurité et la protection du motard. D’autre part, nous assistons actuellement à une évolution du monde du deux-roues qui va de plus en plus vers un usage professionnel, utilitaire du deux-roues. Cela se ressent naturellement sur les modes de financement, sur le développement de nouveaux acteurs dans le domaine des petites cylindrées électriques, le développement du sharing etc. BMW, avec sa très large gamme de produits et de services, est prêt à répondre à ces nouvelles problématiques » affirme Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

« Dans le monde actuel, tout s’accélère et les mutations sont de plus en plus fortes d’où la nécessité d’accompagner le chef d’entreprise autour des nouvelles technologies et des nouveaux produits. Le rôle de conseil du loueur longue durée est essentiel. Il vaut mieux privilégier le conseil auprès de spécialistes » estime Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos.

« Les flottes captives sont à la croisée des chemins entre possession et partage au kilomètre ou à la minute. Cela représente une réelle opportunité de développement pour le deux-roues en entreprise avec ses nombreux avantages » affirme Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos. Selon Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France, « De nombreux systèmes établis doivent se transformer sinon ils vont mourir. Dans ce cadre, le deux-roues peut représenter une solution attractive d’autant qu’il n’est pas si compliqué ni si dangereux que cela. Il s’agit au contraire d’une mutation qui peut apporter beaucoup à l’entreprise. Le principal frein au développement des deux-roues dans les entreprises reste l’aspect sécuritaire et le risque d’accidents corporels. Ces problèmes doivent être pris en compte au travers d’un programme de formation des conducteurs et des équipements de sécurité. Alors, le deux-roues peut afficher un ROI élevé pour l’entreprise ».

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« ALD est le leader de la LLD et de la gestion de flotte automobile. Nous disposons d’une expérience de 15 années dans le domaine du deux-roues. Le sharing de deux-roues est à l’étude actuellement ; par ailleurs, ALD propose aussi, dans d’autres pays, ALD Switch qui permet de passer au deux-roues électrique et ALD Bike qui combine une offre de co-voiturage et un deux-roues. ALD croit au développement du deux-roues dans le cadre d’un usage professionnel et apporte à ses clients des conseils portant sur la sécurité et la formation des usagers » expose Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive.

Le mot de la fin revient à Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles : « L’avenir du deux-roues en entreprise passe par les véhicules électriques et la location. Nous pouvons proposer un scooter électrique garanti et assuré tous risques pour 149 euros par mois. Ne reste qu’à ajouter 1 à 2 euros d’électricité par mois. Nous allons poursuivre le développement d’eccity avec le prochain lancement d’un scooter trois-roues ».

Les participants à notre table ronde

Thierry Giard, responsable du pôle études et conseils Beltoise Evolution
Matthieu Huet, directeur marketing produit Peugeot Scooters
Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France
Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos
Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos
Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France
Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive
Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles


Quel profil d’utilisateur ? Quelle formation ?

Est-il possible de dresser le profil de l’utilisateur de deux roues professionnel ? Quelles sont les formations indispensables ? « Il est impensable de laisser une personne qui n’a pas conduit de deux-roues depuis longtemps partir sans aucune formation. Dans le cadre professionnel, la formation des conducteurs de deux-roues à la sécurité est indispensable » sourit Thierry Giard, responsable du pôle études et conseils Beltoise Evolution.

« C’est au dirigeant de l’entreprise de prendre la question de la sécurité en compte. Il peut nous arriver de refuser la location de deux roues pour des raisons sécuritaires » affirme Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive. « Il faut au moins exiger la formation des 7 heures en école de conduite nécessaire pour la conduite d’un 125 cm3 ou équivalent avec le permis B » lance Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles.

« Il s’agit d’une obligation réglementaire. De toute façon, le chef d’entreprise a une obligation d’évaluation des risques dans son entreprise ; ces risques intègrent aussi les trajets. La formation reste la première action à mettre en place dans le cadre de la prévention des risques » confirme Damien Bonomo, chef de projet mobilité urbaine BMW Motorrad France.


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Les aides pour un deux-roues électriques

Les deux-roues électriques profitent-ils d’aides à l’achat ? « Il existe une subvention nationale pouvant aller jusqu’à 900 euros compte tenu de la puissance de la moto et de la batterie ; a cela, il est possible de rajouter des aides régionales et même locales.

L’Ile-de-France et la ville de Paris sont, de ce point de vue, des endroits où les aides sont importantes » explique Fabien Douay, directeur commercial France Cooltra Motos. « Ces aides sont accessibles aux artisans et commerçants, notamment lorsqu’ils conservent le véhicule plusieurs années. Mais il faut reconnaître que l’ensemble est complexe à appréhender » affirme Frédéric de Maneville, directeur général eccity motocycles.

« Le bonus national est assez simple ; en revanche, les aides régionales ou locales sont beaucoup plus compliquées à obtenir » confirme Alain Saint-Pé, responsable technique VU et Partenariats ALD Automotive. « Encore une fois, la valeur ajoutée du loueur longue durée passe par sa capacité à appréhender ces différents éléments et à les proposer à ses clients » rétorque Jean-Baptiste Decarre, directeur Ile-de-France Cooltra Motos.


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