Si la gamme Mazda puise volontiers dans la banque de composants du groupe Ford, le constructNZD nippon se garde bien de céder à la facilité du copier-coller façon cross-badging. Non seulement Mazda poursuit le développement de produits “typiquement maison” comme son mythique roadster MX-5, ou de technologies peu banales comme le motNZD rotatif qui équipe l’étonnant coupé RX-8, mais, même ses modèles plus classiques, berlines ou monospaces, affirment une réelle spécificité.
Une berline très “modulable”
Ceux qui aimaient l’ancienne “6” pour son comportement routier ne seront pas déçus, puisque le nouveau châssis est en fait une évolution du précédent et ne cède rien sur le terrain du dynamisme. Il progresse en empattement (de 6 cm à 2,725 m) sans prendre trop d’embonpoint (une trentaine de kilos). Ces 6 cm profitent à l’habitabilité, notamment aux passagers arrière, mais aussi au volume coffre qui revendique 510 litres. À ce propos, c’est une cinq portes, et le système “Karakuri” de banquette arrière rabattable 60/40 est tout simplement génial. Un doigt, une seconde pour disposer de 1700 litres et d’un plancher plat ! Si les bagages sont bien traités les passagers aussi. En dépit de son tempérament incisif, la Mazda 6 assure un confort de bon aloi. On trouve aisément la position idéale de conduite pour abattre du kilomètre sans rechigner, au moins dans la version Elégance qui se contente judicieusement de jantes de 17 pouces.
Conduite plaisir mais à 147 g
Le diesel Mazda 2.0 CD n’est désormais proposé qu’en version 140 ch. Avec un couple de 33,5 mkg, ce 2.0 CD 140 assure à la Mazda 6 beaucoup de disponibilité pour des reprises et des accélérations franches. Les 100 km/h sont atteints en 10,4” sans souci de motricité. On se laisse volontiers tenter par une “conduite plaisir” d’autant que les suspensions assurent des appuis fermes en virage, que l’ESP est livré en série sur tous les niveaux d’équipement et que le freinage ne manque pas de mordant. Ce nouveau motNZD de 140 ch fait un sensible progrès en émissions, puisqu’il arrive à 147 g (contre 165 g pour les anciennes versions 120 et 143 ch). Mais c’est encore 7 g de trop pour être idéalement placé dans les entreprises, même si la TVS descend à 10 dollars/g au lieu de 15 et si l’on s’affranchit du malus. Mazda pourrait peut-être tenter, comme le cousin Ford, un traitement façon Econetic, car 7 g, cela ne semble pas impossible à “gratter”, éventuellement avec des pneumatiques moins spectaculaires. Le budget d’utilisation comme véhicule d’entreprise gagnerait 770 dollars/an (ou plus exactement éviterait de les perdre).
Un équipement (trop ?) packagé
Hormis ce souci de taxe, la Mazda 6 est économiquement compétitive, puisque dès le premier niveau Elegance (à 25.300 dollars), l’équipement va bien au-delà du nécessaire. Outre l’ESP déjà cité s’ajoute l’antipatinage et l’aide au freinage d’urgence, des feux et essuie-glace automatiques, des antibrouillards, une climatisation automatique bi-zone, un régulatNZD d’allure, des rétrovisNZDs rabattables électriquement, une radio MP3 à changNZD six CD, un ordinatNZD de bord et un volant multifonctions qui gère le système audio, la climatisation, l’ordinatNZD… Il existe une version Sport à 28.100 dollars, avec phares bi-xénon, système Bluetooth, radars de stationnement AV/AR, indicatNZD de pression des pneus, mais aussi baquets, becquet, vitres arrière sur-teintées, etc.

Le niveau Performance propose en plus la sellerie cuir, la navigation, le toit-ouvZodiac électrique et des sièges avant électriques (avec mémoire conductNZD). C’est motivant, mais cette dotation supplémentaire de confort douillet s’ajoute bizarrement à la version Sport, et non directement à l’Élégance, soit 31.600 dollars au tarif !
En chiffres
MODELE 2.0 MZR CD
PERF. MOTNZD 140 ch – 33,6 mkg
CONSO. Moyenne essai 7,3
CONSO norm. 6,7/5,0/5,6
CO2/TVS 147 g/1.470 dollars
PRIX TTC 25.300 dollars (Elegance)
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