Publié le 10 janvier 2018 | par Rédaction

Les 4 points clef :
1) Les enseignes indépendantes offrent des tarifs plus attractifs et une offre avec des prestations et des prix homogènes sur tout le territoire.
2) Les enseignes indépendantes ne proposent que des prestations d’entretien courant comme la vidange, les freins, les pneus, la climatisation…
3) Les fleet managers sont de plus en plus à la recherche d’économies ; la réparation indépendante peut être une solution économique
4) Les loueurs longue durée restent attachés aux réseaux constructeurs pour des raisons de tranquillité d’esprit et de simplification de la relation

Les entreprises friandes des enseignes spécialisées ?

Les entreprises apprécient-elles de faire entretenir leurs véhicules dans des enseignes autres que celles des constructeurs ? Quelle est la part des entreprises dans les différentes enseignes présentes autour de la table ? « Chez Athlon, la question ne se pose pas. En tant que loueur longue durée, nous ne nous adressons qu’à des entreprises, qui représentent logiquement 100 % de notre chiffre d’affaires » sourit Benoit de Chartres, directeur des assurances chez Athlon.

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Idem en ce qui concerne DKV, comme l’explique Jean-Christian Pouillon, responsable partenariats locaux Filiale France DKV : « Notre offre ne concerne que des entreprises ; nous ne nous adressons pas aux particuliers. Cependant, nous sommes les seuls à associer la prestation entretien des véhicules dans le cadre d’une carte carburant ». Les choses sont différentes dans les enseignes de réparation, qu’il s’agisse d’Opel, seul constructeur présent à notre table ronde ou des enseignes indépendantes.

Selon Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster, « environ 75 % du chiffre d’affaires est réalisé par le b to b ». « C’est la même chose chez First Stop ; environ les trois quarts du chiffre d’affaires de l’enseigne sont liés au b to b. Il convient de souligner la part importante du poids lourds dans ce pourcentage, une activité historique dans nos centres » explique Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop. « Chez Speedy, la part entreprises ne représentent qu’environ 20 % de l’activité.

L’enseigne a toujours été très orientée grand public. L’activité flotte au sein de Speedy est récente puisqu’elle n’a que 15 ans contre 40 pour l’enseigne » expose Rodolphe Noulin, directeur flottes entreprises Speedy Fleet. « Chez Feu Vert, l’activité b to b est encore plus récente puisqu’elle n’a été lancée qu’en 2013. Pour le moment, elle ne représente que 3% du chiffre d’affaires atelier. Cela est néanmoins un bon début et offre de belles perspectives de développement » affirme Laurent Decallonne, directeur commercial Feu Vert Entreprises.

Selon Julien Couilloud, commercial grands comptes activités BtoB Norauto, « l’enseigne compte environ 6 000 clients pros. Ce chiffre est encore peu élevé mais affiche une croissance à deux chiffres ». Enfin, chez Opel, « les flottes représente environ 5 à 10 % de l’activité globale au niveau national. Les particuliers sont encore prédominants. Nous travaillons au développement de cette activité dans le réseau » explique Mathieu Pinard, chef de produit programme services après-vente de la marque.

Quelles prestations pour les entreprises ?

Quelles sont les prestations spécifiquement proposées aux entreprises ? « Nous sommes en train d’adapter notre réseau aux attentes des clients b to b avec, notamment, un système d’informations dédié intégrant une facturation centralisée ainsi que les éventuelles modalités d’accords au niveau national. La force d’un réseau alternatif à celui des constructeurs, c’est d’offrir une solution unique et un process uniforme dans tout le réseau, partout en France. Les conducteurs professionnels disposent d’un identifiant qui leur permet bien entendu de ne pas avoir à acquitter la facture mais aussi de définir le périmètre de produits et de prestations auxquels ils ont droit et même de bénéficier d’un système de demande d’autorisation automatisée auprès du donneur d’ordre » explique Laurent Decallonne, directeur commercial Feu Vert Entreprises.

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« Par principe, la location longue durée permet d’offrir tous les services liés à la voiture : l’entrée en atelier pour la réparation, le carburant, le financement, l’assurance… Le conducteur du véhicule et l’entreprise pour laquelle il travaille bénéficient aussi d’une relation automatisée, d’une facturation centralisée etc. » rappelle Benoit de Chartres, directeur des assurances chez Athlon. « Le point important pour les entreprises, c’est de pouvoir profiter de prestations égales dans tout le réseau, avec la plus grande transparence.

Pour les grands comptes nationaux, il est essentiel de proposer une facturation prévisionnelle et d’offrir une prestation homogène partout. Un autre point important, c’est que chez un concessionnaire Opel, le client n’attend pas. L’entretien est programmé et le client profite d’un rendez-vous. Pour les flottes, il peut y avoir un suivi des prises de rendez-vous en amont ce qui permet d’être sûr de ne pas avoir à attendre chez le concessionnaire » affirme Mathieu Pinard, chef de produit programme services après-vente chez Opel France.

« Un point important, c’est que ce n’est pas le client professionnel qui signe la facture. Pour l’entretien, les conducteurs vont naturellement se rendre plus facilement dans les réseaux de la marque, ne serait-ce que par rapport à la garantie constructeur » souligne Benoit de Chartres. « Concernant la garantie, il y a un cadre réglementaire et les choses sont claires : il y a libre choix du réparateur et tant qu’il respecte le cahier des charges établi par le constructeur et la spécificité des pièces pour l’entretien de son modèle, il n’y a pas de perte de garantie » rétorque Laurent Decallonne. « Il faut être particulièrement vigilant sur la périodicité d’entretien du véhicule » souligne à son tour Rodolphe Noulin, de Speedy.

« Effectivement, si ces critères ne sont pas respectés, il y a perte de la garantie » affirme Mathieu Pinard, chef de produit programme services après-vente chez Opel France. « Tous les professionnels sérieux respectent les plans d’entretien des constructeurs pour assurer la garantie étant entendu que, dans notre enseigne, nous n’assurons que l’entretien courant, pas les réparations lourdes » rassure Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster. « Avec l’avantage d’être multimarque » précise Laurent Decallonne. « Si la disponibilité de l’information technique auprès des réparateurs indépendants est une obligation, nous observons quand même des retours ateliers dans notre réseau suite au non respect des préconisations. Cela est souvent lié à un problème de réparateur en local » tient à préciser Mathieu Pinard.

« Pour adresser la clientèle des flottes, nous devons offrir une prestation globale et de qualité concernant l’entretien des véhicules, le tout au sein d’un réseau dense » rappelle Rodolphe Noulin. « L’un des intérêts de la location longue durée, c’est que les prestations sont prévues dans le contrat avec nos partenaires, dans le cadre d’un process automatisé, ce qui est synonyme de simplification et de gain de temps pour l’utilisateur » souligne Benoit de Chartres. « Nous sommes partenaires de nombreux loueurs en France et en Europe ; ils choisissent des réseaux indépendants pour l’entretien en fonction du marché ; la situation va sans doute se modifier en France, notamment avec l’évolution des attentes des fleet managers qui sont de plus en plus à la recherche d’économies sans remettre en cause la qualité de la prestation » affirme Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop.

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« Aujourd’hui, des garages indépendants peuvent aussi faire partie d’enseignes et intéresser de « nouveaux loueurs » à la recherche de prestataires moins chers » lance Geoffrey Duhamel, directeur commercial SC Power – Rombat. « Cependant, les clients veulent de la simplicité dans la gestion de leurs factures. Nous sommes capables d’éditer des factures avec un forfait entretien au niveau national » rappelle Didier Di Meglio, d’Euromaster. « La notion de prix est essentielle. Nous sommes environ 30 % moins cher que les réseaux des constructeurs. C’est le bon prix ! Et il n’y a pas de débat au niveau de la pièce de rechange puisque nous les achetons chez des équipementiers de renom et référencés en première monte. Nous avons aussi des campagnes régulières de formation de nos collaborateurs et tout l’outillage nécessaire » souligne Laurent Decallonne, directeur commercial Feu Vert Entreprises.

« Les constructeurs ont une offre nationale mais disparate au niveau des tarifs sur tout le territoire. C’est pourtant fondamental pour nous de proposer un prix identique partout et il s’agit d’une donnée essentielle pour les clients professionnels » renchérit Philippe Rives, de First Stop. « Plus que le problème des prix ou tarifs uniques, le principal problème pour les entreprises c’est que le réseau de réparation applique les accords tarifaires conclus. Il n’est pas plus compliqué de vérifier le réseau par rapport au prix que de vérifier le respect des prestations et la qualité des pièces » rappelle Mathieu Pinard.

Du personnel formé

Face aux constructeurs, les enseignes de réparation multimarque doivent disposer de personnel formés aux différentes marques et technologies ; la formation des collaborateurs n’est elle pas le talon d’Achille des enseignes indépendantes ? Pour Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster, « nous investissons 2.5 millions d’euros par an dans la formation de nos équipes. Ce n’est plus un problème ». « Celui qui arbitre, c’est le client. Tant que le niveau de compétence attendu est là et en adéquation avec le budget, tout va bien. Il ne faut pas se voiler la face ; même les loueurs longue durée s’interrogent sur le choix des réseaux pour l’entretien des véhicules. Pour l’instant, il me semble que c’est surtout les habitudes bien ancrées qui font qu’ils privilégient toujours les réseaux des constructeurs. Cependant, sous la pression des décideurs par rapport aux prix des prestations, il y a de plus en plus de recherches d’alternatives. Les responsables de parc des entreprises sont de plus en plus professionnels ; il s’agit désormais d’acheteurs professionnels qui connaissent les différentes prestations et qui doivent faire face à des contraintes budgétaires de plus en plus fortes » affirme Rodolphe Noulin, directeur flottes entreprises Speedy Fleet.

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« Cela a déjà été le cas auparavant pour les pneumatiques et concerne aujourd’hui l’entretien » rappelle Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop. « Partout ailleurs en Europe, la location longue durée ne se conçoit que toutes prestations incluses. C’est là le vrai plus de la LLD. C’est une aberration que le client détricote le contrat du loueur, le service étant essentiel avec la LLD. Avec la LLD, le client profite d’un système centralisé » souligne Benoit de Chartres, directeur des assurances chez Athlon. « Les flottes viennent vers nous ; nous avons adapté nos outils et notre offre pour répondre à leurs besoins.

Nous avons, par exemple, lancé un portail business pro qui permet d’offrir des prestations identiques à celles des loueurs au niveau de l’entretien des véhicules. Et concernant la centralisation, les grands comptes centralisent déjà les différentes données dans un seul et même système » rétorque Didier Di Meglio, d’Euromaster. « Nous venons d’initier un partenariat avec une société pour offrir une centralisation des données, y compris le parking et le carburant » renchérit Jean-Christian Pouillon, responsable partenariats locaux Filiale France DKV.

Des réseaux toujours aussi rapides ?

Le développement des enseignes de réparation s’est fait, il y a déjà un bon bout de temps, sur le sans rendez-vous et la rapidité de l’intervention. Le critère de rapidité, une donnée essentielle pour limiter l’immobilisation du véhicule, véritable outil de production pour l’entreprise, est-il toujours respecté ? « La notion de rapidité est relative ; si l’entretien est planifié et ne dure pas plus d’une journée, cela ne me dérange pas puisque je me serai organisé en conséquence » sourit Jean-Christian Pouillon, responsable partenariats locaux Filiale France DKV.

« Généralement, le client professionnel a rendez-vous, ce qui limite son temps d’attente et nous permet de nous organiser pour limiter l’immobilisation de son véhicule » explique Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster. « Il peut y avoir des véhicules de courtoisie, gratuits ou payants selon les cas même s’ils ne sont pas toujours disponibles chez tout le monde » affirme Geoffrey Duhamel, directeur commercial SC Power – Rombat. « Une révision dure environ 1h30 entre l’accueil conducteur et la restitution. Nous proposons aux clients professionnels de prendre rendez-vous avec un engagement sur l’immobilisation » affirme Laurent Decallonne, directeur commercial Feu Vert Entreprises.

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« Par principe, dans réparation rapide, il y a rapide. Pour un entretien standard, la durée d’immobilisation tourne effectivement entre une heure et une heure trente. Quand le véhicule est immobilisé une journée, cela est synonyme de perte sèche pour l’entreprise » confirme Rodolphe Noulin, directeur flottes entreprises Speedy Fleet. « La tendance, chez nos clients, est la recherche de gains de temps avant et après l’intervention, plus que sur le temps d’intervention lui-même, ainsi, bien sûr, que la mise à disposition des différents éléments de gestion nécessaires. Ce qui explique la hausse de la demande d’interventions sur site » précise Jean-Christophe Pouillon. « Nous sommes en phase de lancement de ces prestations sur site qui sont effectivement une demande de plus en plus importante de la part des entreprises » confirme Laurent Decallonne.

« Nous le proposons désormais tous » soupire Rodolphe Noulin. « Il s’agit d’un outil fort pour le gain de temps qu’il permet tout en offrant les mêmes prestations au mêmes tarifs. L’atelier mobile permet d’associer l’entretien avec un service supplémentaire. Nous avons aussi associé cela à de la conciergerie par exemple » renchérit Julien Couilloud, commercial grands comptes activités BtoB Norauto. « Les clients qui y goûtent, y restent fidèles. Nous avons lancé notre première unité mobile en 1999 et nous en sommes aujourd’hui à 50. Nous constatons une demande de plus en plus forte par les conducteurs pour des interventions sur site » estime Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster. « Même si tout cela est vrai, cela ne restera quand même qu’une toute petite partie du business » tempère Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop.

Vers des horaires élargis ?

Pour répondre au besoin de mobilité des collaborateurs, n’est-il pas pertinent de proposer des horaires d’ouverture élargis, permettant ainsi d’assurer l’entretien du véhicule en dehors de ses heures d’utilisation ? « Nous disposons déjà d’horaires larges et différents de ceux des concessions. Nous avons mis sur pied un concept de « fleet center » ; le premier est sur Lille. Il ouvre dès 7h30 pour répondre aux besoins des clients professionnels » expose Julien Couilloud, commercial grands comptes activités BtoB Norauto. « Il faut une adaptation des horaires d’ouverture selon la typologie de clientèle ; cela se gère centre par centre » précise Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster.

« Il convient de dissocier l’accueil du client et le traitement par l’atelier. Le problème de fond reste la charge de l’atelier. Il existe certaines possibilités de réception du véhicule sur des horaires normaux et le traitement, par exemple le samedi, permettant une restitution sans perte d’activité pour l’entreprise. Mais est-ce que cela fonctionne dans le temps, là est la question » souligne Mathieu Pinard, chef de produit programme services après-vente chez Opel France. « Nous allons dans le sens du service à la clientèle et nous proposons toujours plus de services. Il faut néanmoins tenir compte des contraintes sociales. Globalement, nos centres sont ouverts du lundi au samedi, de 8 h à 19 h et cela répond bien à la plupart des besoins » affirme Rodolphe Noulin, directeur flottes entreprises Speedy Fleet.

En conclusion

Pour Geoffrey Duhamel, directeur commercial SC Power – Rombat, « notre métier c’est la batterie et les chargeurs pour batteries. Je pense que tous les réseaux vont devoir s’équiper de matériels de plus en plus sophistiqués, comme des stabilisateurs de tension pour les interventions sur les ponts afin de ne pas perturber les systèmes électroniques des véhicules, de plus en plus nombreux. Le marché de la batterie devra répondre aux besoins en énergie de plus en plus importants des véhicules et le changement de batterie a encore de beaux jours ». « L’aspect client est essentiel. Nous essayons de développer notre clientèle TPE / PME. Pour les atteindre et les séduire, nous avons lancé un système de souscription en ligne avec une offre type pour les TPE / PME. Nous devons faciliter les démarches avec ce type de clientèle pour les séduire et les fidéliser » explique Laurent Decallonne, directeur commercial Feu Vert Entreprises.

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De son côté, Jean-Christian Pouillon, responsable partenariats locaux Filiale France DKV, rappelle que « DKV a ciblé la population des entreprises qui ne passent pas par les loueurs. Nous offrons aux TPE / PME une gamme de services, avec un prix négocié. Pour ces entreprises, la notion de service est essentielle ». « Chez Norauto, nous avons des offres distinctes pour les grands comptes et loueurs d’un côté, les TPE / PME de l’autre. Une des forces de notre réseau est son maillage dense et notre politique commerciale identique sur tout le territoire via nos forfaits. Les clients professionnels recherchent avant tout de la simplicité et de la lisibilité. Nous sommes dans une logique de « one stop shopping » et nous poursuivons le déploiement de notre offre de services avec une carrosserie mobile. Nous mettons aussi à la disposition des clients professionnels nos ateliers mobiles ainsi que notre service de jockeys. Enfin, nos fleet centers permettent de profiter de prêts de véhicules adaptés aux TPE / PME » explique Julien Couilloud, commercial grands comptes activités BtoB Norauto.

Selon Benoit de Chartres, directeur des assurances chez Athlon, « l’intérêt de la location longue durée est d’offrir non seulement le financement mais aussi tous les services associés aux véhicules. Notre travail est d’être à l’écoute des clients et du conducteur. Notre métier est en train d’évoluer vers l’offre de solutions de mobilité permettant une continuité maximale de l’activité. La LLD permet de disposer d’un seul fournisseur pour sa mobilité via l’intégration de services multiples ». « Nous sommes à la croisée des chemins dans le monde automobile avec la multiplication des technologies, comme les véhicules hybrides et électriques ou la remise en cause du diesel par exemple. Nous devons considérer ces nouveaux éléments. Speedy a 40 ans d’existence en France et nous avons toujours su nous adapter. Aujourd’hui, nous offrons une bonne couverture du territoire et offrons une large palette de services tant pour les particuliers que pour les entreprises. Notre maître mot, c’est l’adaptabilité. Nous disposons de programmes de formations pour répondre à ces changements. Il n’y a pas de fatalité. Nous investissons pour former nos hommes et ainsi offrir des prestations de qualité. Pour les entreprises, nous proposons une bonne adéquation entre proximité, qualité des prestations, budget et services associés. Sur ce marché dynamique et en croissance des entreprises, nous devons rester en permanence à l’écoute des besoins de nos clients » affirme Rodolphe Noulin, directeur flottes entreprises Speedy Fleet.

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« Nous sommes issus du monde du poids lourd. Nous allons encore développer nos prestations pour les professionnels avec une attention particulière portée à la qualité de service. Nous réalisons des investissements importants concernant la formation des équipes afin de pérenniser et améliorer la qualité de nos prestations. Les TPE / PME font l’objet d’une démarche pro-active chez nous. Nous disposons d’une force commerciale sur le terrain, notamment grâce à notre clientèle poids lourd » souligne Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop.

Chez Euromaster, Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente, précise que « le lancement de l’activité flotte a eu lieu en 1999. La qualité des prestations, l’innovation et le maintien de la mobilité des collaborateurs du client sont des éléments essentiels pour réussir dans le b to b. Il s’agit de vraies demandes de la part de nos clients. Nous avons développé une offre de gestion centralisée qui peut être associé à un carnet d’entretien connecté. Les clients sont en attente d’informations, notamment par rapport aux conseils et à l’entretien prédictif. Nous touchons les « petits » clients via nos newsletters ainsi que par nos offres spécifiques, sachant que leur comportement est plus proche de celui des particuliers. Il est plus que jamais nécessaire de répondre aux attentes des clients professionnels ».

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Seul représentant des réseaux de constructeur autour de la table, Mathieu Pinard, chef de produit programme services après-vente chez Opel France, aime à souligner que « le service rapide n’est, pour les clients flottes, qu’une composante d’une prestation de services plus globale. La relation se créé avant tout à la vente du véhicule. Opel a travaillé sur beaucoup d’éléments pour ses clients flottes, comme des extensions de garantie ou des contrats d’entretien spécifiques. Le réseau Opel propose des solutions de mobilité pour les clients professionnels, avec des conditions d’accueil spécifiques. Les clients professionnels recherchent avant tout un partenariat ; c’est ce vers quoi nous souhaitons aller ».

Les intervenants de notre table ronde
Philippe Rives, Directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop
Didier Di Meglio, Directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster
Mathieu Pinard, Chef de produit programme services après-vente chez Opel France
Geoffrey Duhamel, Directeur commercial SC Power – Rombat
Laurent Decallonne, Directeur commercial Feu Vert Entreprises
Jean-Christian Pouillon, Responsable partenariats locaux Filiale France DKV
Julien Couilloud, Commercial grands comptes activités BtoB Norauto
Benoit de Chartres, Directeur des assurances chez Athlon
Rodolphe Noulin, Directeur flottes entreprises Speedy Fleet


L’entretien des hybrides et électriques

Les véhicules hybrides et électriques nécessitent des formations spécifiques pour leur entretien. Les réseaux présents à notre table ronde y sont-ils préparés ? « Une certification est nécessaire pour n’importe quelle intervention sur ce type de véhicule. Les formations pour les interventions sur les hybrides et les électriques font partie intégrante du programme dispensé à nos techniciens. Certaines entreprises ont fait le choix des hybrides et des électriques. Nous devons être en mesure d’intervenir dessus. Parmi nos nouveaux standards de marque figurent la mise en place de bornes de recharge pour les hybrides rechargeable et les électriques dans nos centres » explique Rodolphe Noulin, directeur flottes entreprises Speedy Fleet.

« Notre parc de véhicules de courtoisie est entièrement constituée de BMW i3. Notre réseau est prêt pour assurer l’entretien de ce type de véhicule » sourit Julien Couilloud, commercial grands comptes activités BtoB Norauto. « La certification pour intervenir sur les véhicule électriques comprend deux niveaux en fonction du type d’intervention. Elles sont nécessaires avant d’intervenir sur ce type de véhicule. Le premier niveau concerne la mise en sécurité du véhicule. Le second niveau permet d’intervenir sur le circuit électrique haute tension et concerne davantage les concessionnaires » rappelle Mathieu Pinard, chef de produit programme services après-vente chez Opel France.

« Les véhicules électriques sont déjà une réalité dans les réseaux de réparation indépendants. Il convient d’être certifié pour intervenir dessus » confirme Geoffrey Duhamel, directeur commercial SC Power – Rombat. « Le véhicule électrique consomme beaucoup de pneus ; nous nous devons de pouvoir intervenir dessus » assure Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop.

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« Le fait de ne pas maîtriser les bonnes procédures pour intervenir sur ce type de véhicule peut entraîner des accidents et des incendies. La formation est indispensable » confirme Benoit de Chartres, directeur des assurances chez Athlon. Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster rappelle que « Euromaster est partenaire de Tesla. Nous sommes formés à l’entretien de ces véhicules et des bornes de recharge sont prévues ».


Et les pneumatiques ?

La prestation pneumatique, considérée comme moins technique et ne mettant que peu en cause la garantie du véhicule, doit-elle être dissociée des autres prestations d’entretien ? Pour Benoit de Chartres, directeur des assurances chez Athlon, « l’avantage du loueur longue durée est que l’entreprise n’est en relation qu’avec un seul interlocuteur, ce qui est un vrai confort. Toutefois, si les prix des loueurs concernant la prestation pneumatique n’est pas en phase avec le marché, il va y avoir un risque de « détricotage » du contrat. L’idée de la location longue durée, c’est de garantir la mobilité du conducteur. Dans ce cadre, une centralisation de toutes les prestations en un point est intéressante ».

« Le vrai problème, c’est la corrélation entre le changement des pneumatiques et l’entretien. Ces deux périodes sont généralement différentes et il est rare de pouvoir assurer en même temps l’entretien et le changement des pneus » affirme Didier Di Meglio, directeur des ventes flottes VL et revente chez Euromaster. Un point de vue partagé par Philippe Rives, directeur grands comptes Europe produits VL chez First Stop : « L’entretien et le changement de pneus sont des prestations différentes qui n’ont que très rarement lieu en même temps. Nous devons être force de proposition sur les pneus et contrôler s’il n’est pas intéressant, pour l’entreprise, de changer les pneus un peu avant pour le faire coïncider avec l’entretien lorsque la voiture est chez nous ».

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