Publié le 2 mai 2012 | par Rédaction

Si l’aménagement des véhicules utilitaires reste encore un marché peu développé en France, il continue à évoluer favorablement. Le système d’aide financières proposées par la CNAM pour les aménagements se heurte à une complexité administrative trop importante.

Le marché de l’aménagement intérieur des fourgons avec du mobilier reste difficile à estimer même s’il dispose assurément d’un potentiel de développement important. Comme l’explique Christophe Laroche, directeur des ventes grands comptes chez Gruau : « il n’y a pas de réel suivi de ce marché ». Toutefois, Sébastion Von Dungern, de chez SD Services, se risque à lancer le chiffre de « 100 000 véhicules aménagés par an ».

Stéphane Poppoff, directeur associé Kit Utilitaire se veut un peu plus précis et didactique : « le marché des utilitaires représente environ 400 000 véhicules neufs par an dont la moitié est représenté par les voitures de société, souvent peu aménagées, et les châssis-cabine qui disposent, par définition, d’une carrosserie rapportée. Le marché potentiel de l’aménagement des utilitaires se chiffre donc à environ 200 000 véhicules.

Cela étant, il faut d’abord définir ce qu’est un aménagement qui va des simples planchers et parois de protection en bois aux fourgons ateliers entièrement aménagés. Environ 1/3 des VUL disposent de protections de l’espace de chargement en bois ». « Renault dispose de statistiques émanent des 58 carrossiers agréés par ce constructeur et qui font état d’environ 25 % de véhicules transformés, soit 130 000 à 140 000 VUL par an » affirme Philippe Tavel, country manager chez Modul System France.

« Ce marché reste difficile à estimer dans la mesure où, en plus, de très nombreuses petites entreprises continuent à aménager elles-mêmes leurs fourgons » précise Richard Renoux, responsable commercial grands comptes privés et loueurs chez Durisotti. « C’est vrai que les artisans sont à l’origine d’un grand nombre d’aménagements de véhicules. Environ un utilitaire sur deux est encore transformé au sein de l’entreprise » confirme Stéphane Poppoff.

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« Les grands comptes s’équipent forcément en externe. En revanche, les PME et encore plus les TPE et les artisans ont toujours tendance à équiper leurs véhicules utilitaires par des solutions développées en interne » explique Richard Renoux. « Cela étant, certains grands comptes conservent leurs habitudes de transformation en interne » rétorque Thierry Fassenot, Ingénieur Conseil à la Direction des Risques Professionnels à la Caisse National d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés.

« Il ne faut pas non plus négliger le développement des offres de kit prêts à poser par des entreprises de vente par correspondance comme Manutan. Aujourd’hui cela n’a plus beaucoup de sens d’aller chercher ses planches dans un magasin de bricolage pour aménager son fourgon soi-même » affirme Jacques-André Bérel, directeur adjoint d’Ekinox, groupe STVA.

« Chez Würth, nous sommes en contact quotidien avec les artisans et nous connaissons bien cette population. L’artisan qui réalise lui-même son aménagement a souvent une réelle satisfaction à créer son propre mobilier. Cela étant, il ne tient souvent pas compte des contraintes de poids ou de fixation nécessaires » explique Eric Nicollet, délégué grands comptes Orsymobil – Würth.

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« Ce qui pousse un artisan à faire son propre aménagement, c’est souvent la notion d’économie et de sur-mesure par rapport aux contraintes de son métier. Il aménage généralement son fourgon en fonction de sa façon de travailler, la standardisation n’étant pas forcément une solution adaptée » rappelle Edouard Rance, fondateur du cabinet conseil ERCG. « L’analyse des besoins du client est indispensable pour offrir une solution adaptée aux besoins du client final » confirme Eric Nicollet.

Les loueurs font appel à des spécialistes

Les loueurs longue durée fournissent un nombre important de véhicules utilitaires légers à leurs clients. Les aménagements font donc partie de leur quotidien. « Nous passons systématiquement par des professionnels pour l’aménagement des utilitaires que nous mettons à la disposition de nos clients. Ceux-ci sont généralement à la recherche d’une solution globale avec un package complet incluant le financement de l’aménagement.

En tant que loueur, notre rôle est d’apporter une solution globale, fiable et répondant aux besoins précis des entreprises clientes. C’est pour cela que nous nous appuyons sur les professionnels de l’aménagement ou de la transformation de la carrosserie » affirme Josué Marguerite, responsable VR et développement VU – motos chez ALD Automotive.

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Chez Arval aussi les utilitaires représentent une part non négligeable de l’activité comme l’explique Gildas Besnou, responsable marketing : « Sur les 200 000 voitures en parc, 43 % sont des utilitaires, soit 13 000 à 14 000 livraisons par an. Nous aussi, nous faisons majoritairement appel aux professionnels de l’aménagement pour répondre aux besoins de nos clients ».

Des aides à l’achat d’aménagements

A l’image de ce qui a été mis en place pour l’acquisition d’un véhicule utilitaire neuf « plus sûr », les aménagements de fourgons peuvent bénéficier de subventions mises en place par les caisses régionales d’assurance maladie dans la mesure où ce mobilier permet d’améliorer les conditions de travail (et de réduire le nombre d’arrêts maladie ou d’accidents du travail) tout en augmentant la sécurité des occupants et des usagers de la route en cas d’accident.

Thierry Fassenot, Ingénieur Conseil à la Direction des Risques Professionnels à la Caisse National d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés revient sur ce dispositif : « La CNAM a mis en place des incitations financières pour l’acquisition de VUL neufs plus sûrs et dotés d’un certain nombre d’équipements. Après, il existe aussi des incitations pour aménager ces véhicules qui sont financés par les caisses régionales si les équipements répondent à la norme scientifique INRS NS 286, suite au crash-test réalisés.

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La liste des aménageurs ayant fait effectuer ces crash-tests et les ayant passés avec succès est disponible. Ils sont au nombre de neuf à l’heure actuelle. Bien entendu, les aménagements réalisés personnellement ne sont pas éligibles ». « Il faut rappeler que cette norme NS 286 est le fruit de la collaboration de tous les aménageurs suite à la table ronde pour un véhicule utilitaire plus sûr mise sur pied par la CNAM, en partenariat avec les constructeurs de véhicules et l’INRS.

Cela représente une avancée significative pour la sécurité routière » précise Philippe Tavel. « C’est bien, mais nous évoluons dans le plus grand flou artistique. Certains de nos clients nous ont appelés en disant que nous faisions de la publicité mensongère compte tenu de la difficulté à obtenir ces aides qui sont attribuées au niveau régional et selon des critères différents selon les régions. Une standardisation des conditions d’obtention de ces aides serait un vrai plus » affirme Stéphane Poppoff.

« Effectivement, alors que les aides simplifiées pour l’achat d’un utilitaire plus sûr bénéficient d’un pilotage national, les aides pour les aménagements sont à « la main des régions avec des critères différents selon les régions. Cela étant, ces aides restent intéressantes dans la mesure où elles peuvent représenter jusqu’à 50 % du prix de l’aménagement » souligne Thierry Fassenot. « Les aides sont assez faciles à trouver sur les différents sites Internet des CRAM ou des CARSAT » précise Philippe Tavel.

Des modalités complexes

« Ces aides n’ont de simplifiées que de nom dans la mesure où elles ne sont pas unifiées au niveau national et soumises à des contraintes de calendrier et de limitation dans le temps » souligne Edouard Rance. « Ces budgets peuvent être pluriannuels et les aides pour les aménagements concernent aussi bien ceux équipant un véhicule neuf qu’un véhicule ancien » rétorque Thierry Fassenot.

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« Un des problèmes de fond de ces aides est la sensibilisation des utilisateurs à faire aménager leurs véhicules et le problème de la formation interne dans les structures à faible effectif qui pose problème par rapport à l’absence des collaborateurs le temps de cette formation » explique Gildas Besnou, responsable marketing d’Arval.

« Obtenir ces aides reste un véritable parcours du combattant. Nous avons décidé de mettre en place le « Tour Kit Utilitaire » avec un fourgon aménagé à travers la France pour justement sensibiliser les professionnels à l’intérêt d’aménager leurs utilitaires. Le temps de nous faire livrer l’utilitaire pour le faire aménager, il n’y avait plus de budget disponible. Le délai de latence est trop long et pas toujours très clair à comprendre pour le client » expose Stéphane Poppoff.

« Cela dépend des régions. Ainsi, en Ile-de-France, il est possible de faire une réservation pour ces aides avec une réponse sur environ un mois » affirme Jennifer Dugrenier, responsable marketing chez Sortimo France. « En ce qui concerne l’utilisation des budgets, j’ai plutôt le sentiment inverse » lance Olivier Hutteau, directeur général Optima System. Il poursuit : « en Ile-de-France, les aides ont été très peu utilisées. Or, a priori, si le budget n’est pas dépensé il ne serait pas reconduit.

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En tant que conseil auprès de nos clients, ces aides ne sont pas toujours faciles à expliquer et à faire accepter, le frein principal restant les deux jours de formation du dirigeant de l’entreprise ou de son représentant ». « Nous allons dresser le bilan de ces aides régionales dans les semaines à venir et nous réfléchirons aux futures aides à mettre en place en fonction de ce bilan » tempère Thierry Fassenot. Il ajoute : « même si la formation du chef d’entreprise ou de son représentant représente un frein à ces aides, elle est indispensable. Je tiens à rappeler que la route reste le risque numéro 1 pour l’entreprise et que notre rôle est de sensibiliser les responsables afin d’améliorer cet état de fait ».

« Certes, mais le manque de cohérence au niveau national rend particulièrement difficile l’appréhension du dispositif d’aides financières pour les aménagements, plus particulièrement pour les entreprises ayant un rayonnement national » souligne Yoann Couapel, export manager chez Kit Utilitaire. « Il s’agit d’un socle de travail intéressant. C’est dans la durée que ces aides financières simplifiées et la pédagogie associée permettra de faire évoluer le marché vers des utilitaires plus sûrs » rappelle Philippe Tavel.

Vers un renforcement des normes ?

Afin d’améliorer la sécurité sur la route, il pourrait être intéressant de renforcer ces différentes ébauches de normes concernant les véhicules utilitaires. « Concernant la réglementation, le constat qui devrait être prochainement dressé par l’inspection du travail à propos du risque routier sera très intéressant. De nouvelles propositions pourraient être faites, notamment au niveau de l’autorisation de conduite dans l’entreprise » explique Thierry Fassenot.

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« Il y a eu un avant et un après le livre blanc et la table ronde pour un utilitaire plus sûr. Auparavant, il n’y avait aucun référentiel y compris dans les grandes entreprises, généralement les plus avancées du point de vue social. Depuis cette concertation, la demande a changé dans toutes les entreprises et l’axe sécuritaire est désormais au centre des débats et des attentes. Nous avons vu apparaître une norme sur l’arrimage et la cloison de séparation des utilitaires, l’édition de la norme scientifique de l’INRS pour les aménagements, les aides financières pour l’acquisition d’un utilitaire plus sûr. Clairement, la pédagogie a commencé à porter ses fruits » expose Philippe Tavel.

« Le sujet du risque routier est désormais bien ancré notamment dans les entreprises qui disposent d’un plan de déplacement (ou PDE). Nous sommes davantage dans la pédagogie auprès des entreprises moins impliquées mais sans pression fiscale à l’image de ce qui existe pour les voitures particulières, l’inertie à vaincre est plus forte même si la pénibilité et la mesure du stress fait désormais partie du quotidien et prouve l’évolution des mœurs » affirme Gildas Besnou, responsable marketing d’Arval.

Quel matériau et quelle politique adopter ?

Si l’aménagement des véhicules utilitaires permet d’améliorer la sécurité, le choix du matériau, bois ou métal, reste un débat d’actualité et sensible. Ainsi, la simple évocation de ce choix entraîne une réaction immédiate de Stéphane Poppoff : « il n’y a pas forcément plus de risque avec les aménagements réalisés en bois. Je tiens à rappeler que le taux de mortalité directement lié à l’aménagement reste très faible. Je ne pense pas qu’il y ait nécessité d’une réglementation concernant les aménagements et qu’un véhicule aménagé reste, par définition, plus sûr qu’un fourgon non équipé où l’outillage et les objets transportés sont entassés ».

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« Ce que nous visons avec la mise en place de normes concernant les véhicules utilitaires et les aménagements c’est de réduire le sur-risque que représente la charge transportée » rétorque Thierry Fassenot. « D’accord, mais de ce point de vue l’exemple allemand est plein d’enseignements : il n’y a pas de norme concernant les aménagements mais l’arrimage des charges et la cloison de séparation sont obligatoires. Ce qui me fait penser qu’avec ces aides nous surpayons la sécurité » répond Stéphane Poppoff.

« Aujourd’hui, la référence c’est la norme ISO ; notre difficulté est de sensibiliser les entreprises par rapport au risque routier. Le risque corporel est faible, heureusement, mais il peut coûter très cher à l’entreprise en cas de dommage corporel. Cela peut, parfois, entraîner de grosses difficultés financières pouvant aller jusqu’à la mise en faillite de l’entreprise » rappelle Thierry Fassenot.

« En la matière, ce qui manque aujourd’hui ce sont des décisions de justice pouvant faire jurisprudence en la matière. Par ailleurs, le problème est que nous manquons de données chiffrées précises par rapport au retour sur investissement que représente l’aménagement des utilitaires et la formation aux risques routiers. Je pense qu’il vaut mieux « taper » au portefeuille et que l’incitation financière peut permettre de changer les comportements » affirme Gildas Besnou.

Immédiatement repris par Philippe Tavel : « le chef d’entreprise est responsable de la prévention des risques. Cela peut aller jusqu’à engager sa responsabilité pénale avec, à la clé, de lourdes sanctions financières et un risque d’emprisonnement. Je ne pense pas que le renforcement des pénalités financières soit une bonne voie et que la formation fonctionne mieux ».

Edouard Rance tient à replacer l’église au centre du village : « L’entreprise, ce n’est quand même pas le monde des Bisounours ! Quand une entreprise décide d’aménager ses véhicules utilitaires, c’est pour améliorer le rangement et la productivité de ses équipes. L’élément déclencheur, c’est avant tout la nécessité d’organiser le poste de travail. La sécurité n’est pas le motif numéro 1. C’est pourquoi je pense qu’il faut à la fois sanctionner en cas de mauvaise pratique et récompenser les bonnes.

La « carotte » seule ne fonctionne pas toujours. Enfin, il faut reconnaître que l’absence de règle nationale rend les choses ingérables. Les entreprises prennent des décisions sur le moyen terme. Il faut de la lisibilité dans le temps ». « Dans ce que vient d’exprimer M. Rance, je tiens à souligner l’importance de l’amélioration de l’ergonomie et donc de la productivité que permet l’aménagement d’un utilitaire.

Trouver la meilleure configuration permettant une ergonomie optimale est de notre responsabilité » confirme Eric Nicollet. « La « carotte » évoquée permet avant toute chose de mettre en avant le sujet de la sécurité des véhicules utilitaires. Ce sujet devient de plus en plus visible et le message passe petit à petit » sourit Thierry Fassenot.

Conditions d’utilisation des VUL : attention au chargement

Aménager les véhicules utilitaires de l’entreprise ne dédouane pas pour autant de faire attention aux conditions d’utilisation de ces véhicules aménagés. « Des points d’ancrage et d’arrimage des charges doivent être utilisables une fois l’aménagement installé. Sinon, à quoi cela sert-il de disposer d’un aménagement et de charger des matériaux ou du matériel non arrimé dans le couloir central ? Il y a, selon moi, une antinomie entre l’aménagement des véhicules en atelier et le transport de marchandises » affirme Jacques-André Bérel, directeur adjoint d’Ekinox, groupe STVA.

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« C’est vrai mais il existe des solutions techniques permettant de conserver des systèmes d’arrimage même lorsque le mobilier est en place » précise Philippe Tavel. Autre problème récurrent sur les utilitaires actuels : l’augmentation du poids à vide ce qui entraîne des charges utiles de moins en moins élevée. Cela oblige les entreprises spécialisées dans l’aménagement de prendre cette contrainte en compte : « Nous faisons systématiquement un bilan des masses et notre rôle est de fournir cette information au client » explique Richard Renoux, responsable commercial grands comptes privés et loueurs chez Durisotti.

Un point de vue partagé par Eric Nicollet : « Il faut être totalement transparent par rapport à la charge utile. Chez nous, nous posons un autocollant à l’intérieur de la cabine de conduite indiquant la charge utile réelle du véhicule ». « Nous faisons tous des recherches pour proposer des aménagements préservant la charge utile des véhicules. De nouveaux matériaux comme des acier à haute limite élastique, l’aluminium ou le polypropylène ont fait leur apparition dans notre catalogue » explique Philippe Tavel. « Chez Sortimo, nous avons développé une nouvelle gamme de mobilier entièrement réalisé en matériau composite permettant d’alléger le mobilier sans perdre en résistance. Le gain de poids peut aller jusqu’à – 70 % » ajoute Jennifer Dugrenier.

En conclusion

Pour Philippe Tavel, country manager chez Modul System France « Il faut absolument que la CNAM et les CRAM poursuivent cet effort pédagogique qui paye déjà même si l’intégralité de ces budgets ne sont pas consommés ».

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Christophe Laroche, directeur des ventes grands comptes chez Gruau rappelle « la nécessité de respecter et développer des normes. Les aides proposées par la CNAM permettent une nécessaire évolution des mentalités ». Cet aspect est également présent à l’esprit de Eric Nicollet, délégué grands comptes Orsymobil – Würth : « Le maître mot doit rester la pédagogie. Nous devons former et sensibiliser les acteurs du secteur ».

« Cette impulsion doit effectivement être relayée par tous » confirme Richard Renoux, responsable commercial grands comptes privés et loueurs chez Durisotti. Il poursuit : « Les normes mises en place pour les cabines approfondies peuvent être un exemple à suivre ». « Aujourd’hui, les vendeurs en concession sont souvent les prescripteurs. Or, ceux-ci n’ont pas bien reçu l’information concernant ces normes et ces aides au financement. Il convient aussi de bien considérer les besoins des entreprises clientes car il y un monde entre les artisans et les grands comptes » affirme Jacques-André Bérel, directeur adjoint d’Ekinox, groupe STVA.

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Josué Marguerite, responsable VR et développement VU d’ALD Automotive tient avant tout à rappeler que « le risque routier est toujours la première cause de mortalité en entreprise. Si la formation est importante, elle n’est pas forcément suffisante. Concernant les VUL, ils sont de plus en plus équipés d’organes de sécurité et de confort ; aussi je pense que les aménagements vont devenir de plus en plus courants ». « La pédagogie est très importante même s’il n’est pas toujours évident de mettre en avant auprès des clients les aides disponibles pour aménager leurs véhicules.

Cela étant, le message lié au travail effectué depuis des années passe même si cela n’est pas très rapide. Concernant le problème de la charge utile, la limite à 3,5 tonnes du permis B reste un handicap qu’il faudrait surmonter par un changement de législation » ajoute Olivier Hutteau, directeur général Optima System. « Il faut apporter l’information à celui qui utilise les équipements. Nous devons leur apporter les conseils et de la pédagogie.

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Les nouvelles solutions techniques optimisant le poids et la robustesse répondent aux besoins croissants des entreprises mettant en place un TCO » affirme Jennifer Dugrenier. « Les entrepreneurs ont besoin de simplicité et de pérennité dans la gestion de leurs activités. Les notions de norme, de prévention et de sécurité sont très importante et doivent s’inscrire dans la durée » confirme Edouard Rance. « Le risque routier est devenu un enjeu majeur. Pour améliorer les choses, il faut que cela passe par des informations, des recommandations, des formations et des accompagnements.

Par ailleurs, il faut une harmonisation des aides financières simplifiées proposées par la CNAM. Le vendeur en concession qui est souvent le prescripteur devrait être le premier ambassadeur de l’aménagement des utilitaires » explique Stéphane Poppoff, directeur associé Kit Utilitaire.

Pour Yoann Couapel, export manager chez Kit Utilitaire : « les mesures prises en Allemagne concernant les points d’ancrage, l’obligation de l’arrimage et les sanctions financières en cas de non respect de ces normes, peut servir d’exemple, surtout dans le contexte européen dans lequel nous tendons à nous engager ». « L’application de règles et de normes est nécessaire.

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Les aides financières ont un effet positif même si cela risque de prendre du temps pour que tous les entrepreneurs agissent en faveur de la sécurité » confirme Sébastien Von Dunguern de chez SD Service. Le mot de la fin revenant à Gildas Besnou, responsable marketing d’Arval : « Il y a deux logiques dans l’aménagement des utilitaires : d’un côté comme un outil de performance commercial permettant d’améliorer la productivité et l’efficacité de l’entreprise ; de l’autre la maîtrise du risque dans l’entreprise qui tant à se développer auprès des grands comptes ».


Les participants de la table ronde

Sébastien Von Dunguern, Vice Président SD Service :  » L’application de règles et de normes est nécessaire. Les aides financières ont un effet positif même si cela risque de prendre du temps pour que les entrepreneurs agissent en faveur de la sécurité ».

Eric Nicollet, délégué grands comptes Orsymobil – Würth : « Ce qui pousse un artisan à faire son propre aménagement, c’est souvent la notion d’économie et de sur-mesure par rapport aux contraintes de son métier »

Jacques-André Bérel, directeur adjoint d’Ekinox, groupe STVA : « Aujourd’hui cela n’a plus beaucoup de sens d’aller chercher ses planches dans un magasin de bricolage pour aménager son fourgon soi-même »

Gildas Besnou, responsable marketing d’Arval : « les VUL sont de plus en plus équipés d’organes de sécurité et de confort ; je pense que les aménagements vont devenir de plus en plus courants »

Josué Marguerite, responsable VR et développement VU – motos chez ALD Automotive : « nos clients sont généralement à la recherche d’une solution globale avec un package complet incluant le financement de l’aménagement »

Stéphane Poppoff, directeur associé Kit Utilitaire : « C’est vrai que les artisans sont à l’origine d’un grand nombre d’aménagements de véhicules. Environ un utilitaire sur deux est encore transformé au sein de l’entreprise »

Yoann Couapel, export manager chez Kit Utilitaire : « le manque de cohérence au niveau national rend particulièrement difficile l’appréhension du dispositif d’aides financières pour les aménagements, plus particulièrement pour les entreprises ayant un rayonnement national »

Christophe Laroche, directeur des ventes grands comptes chez Gruau : « Les aides proposées par la CNAM permettent une nécessaire évolution des mentalités »

Richard Renoux, responsable commercial grands comptes privés et loueurs chez Durisotti : « Ce marché reste difficile à estimer dans la mesure où, en plus, de très nombreuses petites entreprises continuent à aménager elles-mêmes leurs fourgons »

Olivier Hutteau, directeur général Optima System : « Il faut apporter l’information à celui qui utilise les équipements. Nous devons leur apporter les conseils et de la pédagogie »

Jennifer Dugrenier, responsable marketing chez Sortimo France : « nous avons développé une nouvelle gamme de mobilier entièrement réalisé en matériau composite permettant d’alléger le mobilier sans perdre en résistance. Le gain de poids peut aller jusqu’à – 70 % »

Thierry Fassenot, Ingénieur Conseil à la Direction des Risques Professionnels à la Caisse National d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés : « il existe des incitations pour aménager ces véhicules qui sont financés par les caisses régionales si les équipements répondent à la norme scientifique INRS NS 286 »

Philippe Tavel, country manager chez Modul System France : « cette norme NS 286, fruit de la collaboration de tous les aménageurs en partenariat avec les constructeurs de véhicules et l’INRS représente une avancée significative pour la sécurité routière »

Edouard Rance, fondateur du cabinet conseil ERCG : « Ce qui pousse un artisan à faire son propre aménagement, c’est souvent la notion d’économie et de sur-mesure par rapport aux contraintes de son métier »

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