Publié le 14 novembre 2011 | par Rédaction

L’essentiel en 5 points
– La mobilité, c’est avant tout optimiser ses coûts de déplacement…
– C’est-à-dire avoir recours à tous les modes de transport ou même ne plus se déplacer
– Les nouvelles technologies de l’information font partie intégrante de cette nouvelle mobilité
– Les loueurs longue durée croient en l’autopartage
– Le nombre de véhicules en autopartage dans les entreprises françaises reste très faible

De tous temps, les collaborateurs des entreprises ont eu à faire face à la gestion de leurs déplacements professionnels. Face à leurs coûts toujours croissants, de plus en plus d’entreprises réfléchissent à la remise à plat des déplacements des collaborateurs afin de maintenir voire d’abaisser ce budget. L’aspect social n’est pas non plus à exclure dans la mesure où il peut permettre de conserver ou même d’attirer de nouveaux collaborateurs.

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La « nouvelle » mobilité est sur toutes les lèvres : partage de ressources pas ou mal exploitées et amélioration de la productivité et des conditions de travail semblent être la clé de ces nouvelles solutions. « La mobilité, c’est avant tout générer des gains de temps pour les collaborateurs. Par le biais de nouvelles solutions, il est possible pour l’entreprise d’apporter de nouveaux avantages sociaux » lance Romain Gratiot, consultant chez LeasePlan.

« La « nouvelle mobilité » permet de répondre aux besoins réels de l’entreprise ou des collaborateurs avec des solutions sur-mesure » confirme Benoît Chatelier, associé fondateur et directeur du développement de Carbox. Pour Jacques Rivière, Président d’Océan « il s’agit d’optimiser le temps tout en permettant d’améliorer la qualité de service aux clients finaux de l’entreprise. L’engagement de la société dans cette démarche permet un meilleur suivi des opérations et ouvre la capacité pour l’entreprise à s’engager vers cette meilleure qualité de service ».

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« Dans le cadre de l’entreprise, la mobilité c’est avant tout la gestion des déplacements. En tant que loueur, la mobilité consiste en l’élargissement de mes activités par rapport à mon cœur de métier qui consiste à fournir des véhicules. Nous devons aller vers une offre plus complète pour répondre aux divers besoins de nos clients, ce qui nous amène à nous ouvrir vers de nouveaux métiers » affirme Olivier Monot, directeur général d’ING Car Lease.

« Nous assistons à un changement de paradigme. La propriété du véhicule n’est plus au centre des nouvelles préoccupations ; le véhicule devient un service que l’entreprise offre dans le cadre d’une nouvelle organisation des temps de travail, de la recherche de la baisse des coûts notamment par rapport aux prix des carburants tout en maintenant le niveau d’efficacité » explique Patrick Minot, directeur général de Nomadic Solutions.

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Immédiatement repris par Olivier Monot : « Vous avez raison sur le fond mais le véhicule n’est plus le seul enjeu de la mobilité. Il faut aller plus loin. Si on considère la mobilité, il n’y a pas de limite. Les limites qui vont être fixées seront liées aux besoins des clients ». « Nous sommes dans un système qui comprend des contraintes. Nous avons tous besoin d’améliorer notre gestion du temps et de la mobilité. Pour améliorer la mobilité, il va falloir décloisonner les besoins et les offres via l’inter-modalité ou la multi-modalité, c’est à dire la mise à disposition auprès des entreprises de solutions prenant en compte ses besoins et l’intégralité des services et modes de transport y répondant.

Le véhicule n’est qu’un des leviers de la mobilité en entreprise » précise Eric Choffel, responsable mobilité France, stratégie de distribution et mobilité chez PSA. « Cette offre multi-modale existe déjà. Chez ALD Belgique, nous proposons une offre « 7 wheels » qui comprend des automobiles, des trois roues type scooter MP3 et des réservations de train. Le danger pour nous est la place de la voiture. Nous avons besoin qu’il y ait de la voiture même si son intégration est tout à fait possible avec d’autres modes de déplacement » expose Didier Blocus, responsable développement véhicules électriques & ALD sharing. « Il ne faut pas non plus perdre de vue le côté culturel de la multimodalité.

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Leaseplan est une société hollandaise. Aux Pays-Bas nous proposons un concept de mobilité à nos collaborateurs de A à Z. Cela est plus difficile à imaginer en France. Nous ne pouvons pas proposer à tous les collaborateurs de nos clients de rouler en vélo » précise Romain Gratiot, consultant chez LeasePlan, soutenu par Patrick Minot : « Certains modes de transport, comme le deux roues et le vélo, ont des contraintes plus fortes que d’autres qu’il convient de prendre en compte ».

Guillaume Vankerrebroeck, directeur technique chez Citizen Car, a un point de vue plus tranché : « la mobilité, c’est se rendre d’un point A à un point B. L’offre de mobilité mise en face de ce besoin doit correspondre aux critères du client du point de vue du prix, du confort, du temps de déplacement, de la proximité physique du service ». « Le problème auquel nous sommes tous confrontés, c’est de déterminer la façon d’aborder cette mobilité par rapport à nos métiers du point de vue de la faisabilité mais aussi de notre stratégie ; faut-il ou non tout faire et tout proposer ?

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En tous cas, la mobilité doit s’adapter aux besoins et spécificités des clients et de ses collaborateurs » énonce Olivier Monot. « La nouvelle mobilité entraîne potentiellement la redéfinition des périmètres des métiers » confirme Eric Choffel.

Pour Gildas Besnou, responsable marketing chez Arval « l’information et les technologies de transmission de l’information entrent aussi dans la mobilité. Cela nécessite pour les opérateurs de connaître les facteurs exogènes aux déplacements. Les systèmes d’informations servent aussi à nous guider dans le choix du moyen de déplacement retenu et optimal ». « Le mobilité n’est pas, en soit, un nouveau concept. Nous nous déplaçons depuis toujours. Le but aujourd’hui est d’optimiser le déplacement » affirme Didier Blocus. « Même s’il y a une notion de ciblage entre les pme et les grandes entreprises, il n’y a pas d’affectation des modes de transports par rapport au type d’entreprise » précise Eric Choffel.

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Quels sont les services impliqués ?

Mettre en place de nouvelles prestations liées à la mobilité des collaborateurs nécessite naturellement d’impliquer de nombreux services au sein de l’entreprise afin que ces nouveaux services soient bien implantés et acceptés. « La première direction qui doit être impliquée est la direction opérationnelle. Le premier élément de la mobilité, c’est le besoin de déplacement.

Nous sommes dans le métier de l’entreprise. Il faut accompagner les résistances aux changements et envisager ces changements comme l’opportunité de remettre en cause ses déplacements afin d’améliorer ses prestations » » explique Jacques Rivière, Président d’Océan. « La notion d’accompagnement est essentielle dans le cadre du changement de paradigme qu’entraîne la nouvelle mobilité » confirme Eric Choffel.

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Pour Pierre Guignot, responsable des ventes spéciales et occasions chez Honda France : « Les demandes des collaborateurs et des entreprises va vers les moyens de mobilité les moins coûteux possibles. Dans ce cadre, les véhicules hybrides représentent une réponse à un vrai besoin de mobilité. La finalité de cette démarche n’est pas le green-washing ; il s’agit de compléter l’objectif final qui est de fournir une prestation à moindre coût.

Il faut accompagner le concept de mobilité et aller encore plus loin en travaillant sur les stations d’énergies à domicile ou de nouveaux carburants comme l’hydrogène ». « Les produits ne représentent qu’une des briques du système. Il faut avoir une vision plus étendue prenant en compte les systèmes d’information, la communication embarquée…

Multicity, le produit de mobilité développé par Citroën, est une agrégation des nouveaux modes de déplacement. La multimodalité consiste en la combinaison des modes de transport entre eux avec l’émergence de modes de déplacements nouveaux ou pas encore totalement formalisés. La notion de communauté, qu’elle soit d’entreprise ou de territoire, va de pair avec celle de partage » ajoute Eric Choffel.

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« Il y a un modèle économique à inventer afin de permettre d’abaisser les coûts fixes des entreprises notamment par rapport à l’achat des véhicules. Il s’agit d’un changement en profondeur qui implique une offre de services et un modèle économique nouveaux » explique Joël Zussini, directeur délégué de Traqueur France. « « Il ne faut pas croire que le développement de ces nouveaux besoins est uniquement une réponse à la crise. Cela répond aussi aux problèmes de congestion de circulation ou de pollution par exemple » précise Eric Choffel.

Benoît Chatelier, associé fondateur et directeur du développement de Carbox, rappelle « qu’il existe une évolution des besoins des entreprises et des collaborateurs. La crise économique n’est qu’un accélérateur. Les collaborateurs les plus jeunes sont davantage attachés au déplacement et à la multimodalité qu’à la voiture. Présenter la « nouvelle mobilité » comme une contrainte est catastrophique et la communication faite autour de sa mise en place est très importante ». « Généralement, lorsque l’on raisonne mobilité, on entoure cela d’un champ de contraintes.

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En fait la mobilité repose sur quatre piliers : les économies et l’abaissement des coûts de déplacement ; le détachement des nouvelles générations par rapport à la propriété et leur approche sociale « connectée » ; l’aspect développement durable ; l’aspect innovation et communication dans l’entreprise. En prenant en compte ces divers aspects, la mobilité intéresse tout le monde » expose Gildas Besnou, responsable marketing chez Arval.

«Chez les jeunes générations, le rapport est en train de s’inverser entre la voiture et les autres modes de transport » confirme Benoît Chatelier. Un point de vue immédiatement tempéré par Didier Blocus, responsable développement véhicules électriques & ALD sharing : « Cela est vrai pour les populations très urbaines. Les choses sont différentes en dehors des très grandes agglomérations et en banlieue ». « C’est exact mais il ne faut pas croire que la mobilité soit un sujet 100% parisien.

L’enjeu est de passer d’un déplacement subi à une mobilité choisie. Notre rôle est de fournir à nos clients les outils afin de faire le bon choix sachant que l’on fait de l’intermodalité depuis toujours. Le changement fondamental est la fin de la mono-allocation de la voiture ». Pour Olivier Monot, directeur général d’ING Car Lease : « La réalité est, je pense, entre les deux. Si les besoins automobiles sont quotidiens, la mono-allocation reste la solution optimale. Sinon, il y a de nouvelles opportunités pour nos clients.

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De ce point de vue, la pratique de l’autopartage est très intéressante. En autorisant les déplacements professionnels et individuels le soir ou le week-end, l’entreprise s’assure une meilleure utilisation de ses véhicules. Si les loueurs ne sont pas capables de proposer des solutions pour répondre à ces besoins, ce sera pour eux une perte de croissance ».

« Nous assistons à l’éclosion de ce système global depuis un ou deux ans. Nous ne faisons pas de distinction entre les particuliers et les professionnels. Ce sont toujours des personnes qui se déplacent. Nous proposons un système communautaire avec des options de déplacements par rapport aux besoins exprimés. Cela fonctionne » affirme Guillaume Vankerrebroeck, directeur technique chez Citizen Car.

Coûts directs et coûts indirects

« Le co-voiturage a principalement lieu entre le domicile et le lieu de travail ou dans les déplacements inter-site » souligne Patrick Minot, directeur général de Nomadic Solutions. « Cela étant, certaines entreprises ont besoin de développer le co-voiturage, par exemple dans le cas d’une entreprise implantée dans un bassin d’emploi sinistré » précise Eric Choffel. « Nous connaissons cela depuis longtemps. Tous nos clients cherchent à optimiser leurs coûts.

Dans nos discussions avec nos clients sur l’auto-partage, il existe deux grandes catégories de décisionnaires : ceux qui ont une approche empirique de la chose et ceux qui ont une approche sociale en se posant la question : qu’apporter de plus à mes salariés ? Au final, cette approche sociale coûte moins cher à l’entreprise dans la mesure où le surcoût engendré est compensé par une utilisation plus importante de ces nouvelles ressources.

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Au final, le coût est nul pour l’entreprise et ces nouvelles offres ont un impact positif dans l’entreprise » expose Olivier Monot. « La mise en place de l’auto-partage entraîne souvent une meilleure gestion du parc de véhicules de pool grâce à une utilisation plus simple et optimisée » confirme Didier Blocus.

Cela étant, la modification des modes de transport utilisés par les collaborateurs de l’entreprise peut avoir des conséquences « indirectes » nombreuses, à commencer par le volet protection. Comme l’explique Jérôme François, directeur de filiale chez Gras Savoye Berger Simon « dans ce cas, il convient de modifier également le contrat d’assurance de l’entreprise par rapport aux nouveaux risques.

Il convient aussi de déterminer de façon précise comment va se faire la sélection éventuelle du locataire final. Il me semble difficile de ne pas modifier les termes du contrat dans le cadre d’un deux roues potentiellement plus accidentogène. Et comment faire face à un utilisateur qui a déjà eu plusieurs accidents récents ? L’appréhension de ces problèmes à grande échelle me semble très difficile ». « La couverture d’assurance est essentielle.

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Un trajet routier est synonyme de risque professionnel. Le chef d’entreprise qui incite ses employés à rouler en deux roues favorise un mode de déplacement qui multiplie par deux le risque d’accident. Du coup, il porte une part de la responsabilité en cas d’accident » confirme Gildas Besnou, responsable marketing chez Arval.

« Les automobiles proposent un mode de déplacement plus sûr. Ce raisonnement est encore plus vrai avec les véhicules hybrides qui entraîne un abaissement du montant de la prime d’assurance via la baisse de sinistralité de ces modèles qui engendrent un comportement plus paisible à leur volant » ajoute Pierre Guignot, responsable des ventes spéciales et occasions chez Honda France.

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Plus tempéré, Patrick Minot, directeur général de Nomadic Solutions, rappelle « qu’après une formation à l’éco-conduite qui a des effets vertueux, les comportements ont tendance à revenir à l’initial avec le temps. Il faut mettre en place un suivi pour faire perdurer les bons résultats de la formation ».

Vers un changement d’approche de la part des loueurs

« Notre métier est en train de changer par rapport à ces nouveaux besoins de mobilité. Aujourd’hui, avec la LLD, nous ne touchons qu’environ 20 % des employés B to B. En devenant fournisseur de mobilité, nous serons à même de toucher tous les collaborateurs. Par rapport au temps de déplacement, la meilleure des solutions est, dans l’absolu, de ne pas se déplacer grâce, par exemple, à la visio-conférence.

De façon plus pragmatique, la question fondamentale est : est-il nécessaire de se déplacer ? Si oui, est-il plus intéressant d’utiliser la voiture ou un autre moyen de déplacement ? » explique Nouria Lkhluf, coordinatrice marketing international chez Athlon Car Lease. « Les clients ont toujours besoin d’un contact physique, notamment au niveau commercial.

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La mobilité cela revient au final à déplacer des hommes, des marchandises ou des informations » précise Gildas Besnou, responsable marketing chez Arval. « Sans oublier que la présence physique est nécessaire pour toutes les interventions en après-vente » ajoute Patrick Minot. Selon Jacques Rivière, Président d’Océan : « il convient de distinguer les grandes entreprises et les cols blancs des pme dont le métier est d’être chez les clients et pour qui le contact humain est irremplaçable ».

Olivier Monot, directeur général d’ING Car Lease, rappelle « qu’en tant que loueur longue durée, le travail d’ING Car Lease est certes d’être en éveil par rapport à cette nouvelle mobilité mais notre métier est avant tout d’optimiser tout ce qui tourne autour de la voiture. Il faut quand même faire attention et proposer des services aboutis que l’on est capable de traiter ». De ce point de vue, l’auto-partage représente sans aucun doute un des axes de développement des sociétés de location longue durée dans un avenir proche.

« L’autopartage se caractérise par l’optimisation de ressources disponibles, dans le cadre d’un système de gestion automatisé et externalisé ce qui permet d’améliorer le service tout en abaissant les coûts » affirme Benoît Chatelier, associé fondateur et directeur du développement de Carbox.

Autopartage : un marché encore balbutiant

A la question « toutes les entreprises peuvent-elles avoir recours à l’autopartage, la réponse positive est unanime de la part de tous les intervenants réunis. En revanche, le profil d’entreprise ayant déjà recours à l’autopartage est plus restrictif. « Les clients B to B de l’autopartage sont généralement des sièges sociaux afin d’abaisser leurs budgets hors flottes, de grands sites industriels ou les collectivités locales » explique Benoît Chatelier.

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« Il peut aussi y avoir des « sous-ensembles » de sièges sociaux comme La Défense avec un parc commun à plusieurs entreprises ou tours de bureaux » complète Olivier Monot. Toutefois, le nombre de véhicules en autopartage dans les entreprises françaises reste encore restreint. A titre d’exemple, sur le pôle Orly-Rungis qui représente environ 18 000 salariés, seules 12 voitures sont disponibles en autopartage même si cela représente une évolution positive.

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Quant à savoir combien de véhicules sont en autopartage dans les entreprises dans l’Hexagone, il semble qu’un peu plus de 300 véhicules soit un maximum. Cela étant, le marché devrait largement se développer pour passer à environ 1 000 véhicules à fin 2012. « L’autopartage est devenu une réalité avec le lancement de notre offre début 2011. Cela répond très bien aux besoins du voyageur professionnel occasionnel.

Aujourd’hui, notre solution peut équiper n’importe quel modèle » explique Gildas Besnou. « Le cœur du système n’est plus le véhicule mais le système informatique de gestion des véhicules » souligne Benoît Chatelier. « Un système qui doit être très évolué et permettre, comme le nôtre, l’état des lieux du véhicule défini en concertation avec l’entreprise cliente ainsi que la signalisation possible d’éléments détériorés » ajoute Gildas Besnou. « Cela étant, les utilisateurs recherchent de la simplicité d’utilisation. Même si le système embarqué est complexe, son appréhension doit être facile sinon c’est le service d’autopartage lui-même qui risque d’être rejeté par les collaborateurs » précise Didier Blocus.

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Une source de profit complémentaire ?

« Il faut donner aux collaborateurs l’envie de loueur le véhicule ce qui permet à l’entreprise de mieux faire rouler ses véhicules » explique Benoît Chatelier. Pour Gildas Besnou, « le premier élément est la réponse à un besoin pour l’entreprise. Mais l’autopartage peut être en plus un centre de profit dans la mesure où les entreprises autorisent les « courses » privées ».

« Sans oublier qu’une bonne qualité de service permet de prouver à l’utilisateur qu’il faut qu’il prenne soin du véhicule. Cela représente un vecteur de partage de valeurs communes et un véritable lien social dans l’entreprise. En plus, le retour sur investissement est forcément positif » rappelle Johan Lozac’h, chef de projet mobilité chez Alphabet France. « Dans 100 % des cas, l’autopartage a, pour l’entreprise, au pire un coût nul à condition que le service soit bien géré et suffisamment ouvert » conclut Olivier Monot.

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Les participants à la table ronde :

Nouria Lkhluf, coordinatrice marketing international chez Athlon Car Lease : Il faut appréhender les différents modes de transports, utiliser les véhicules les plus propres possibles et même à terme envisager une compensation carbone »

Gildas Besnou, responsable marketing chez Arval : « L’autopartage est une réponse concrète et permettant de fidéliser les collaborateurs tout en optimisant le TCM ou Total Cost of Mobility »

Olivier Monot, directeur général d’ING Car Lease : « L’autopartage est une réalité et devrait être promis à un bel avenir avec un développement exponentiel à terme »

Romain Gratiot, consultant chez LeasePlan : « Nous parlons beaucoup de mobilité avec nos clients même si la « car-policy » reste au cœur des discussions »

Guillaume Vankerrebroeck, directeur technique chez Citizen Car : « L’économie participative est une réalité avec la possibilité pour tout un chacun de disposer d’une auto »

Gilles Hameury, responsable marketing chez Océan : « Qui dit nouvelle mobilité dit émergence de nouveaux besoins avec la nécessité de gérer de nouvelles ressources humaines et de nouveaux flux d’informations »

Jacques Rivière, Président d’Océan : « La mobilité est une problématique très large. Il convient d’accompagner ces changements dans les entreprises »

Didier Blocus, responsable développement véhicules électriques & ALD sharing : « Notre objectif est de répondre aux besoins des clients et de fournir le meilleur service possible »

Patrick Minot, directeur général de Nomadic Solutions : « Nous devons faire face au développement de nouveaux besoins qui nécessite l’emploi de nouvelles technologies »

Benoît Chatelier, associé fondateur et directeur du développement de Carbox : « Nous sommes au tout début d’une révolution qui va poursuivre son évolution avec les nouvelles technologies »

Jérôme François, directeur de filiale chez Gras Savoye Berger Simon : « Nous assistons à une évolution de type anglo-saxonne : je paye ce que je consomme avec une logique complète autour du concept de mobilité »

Pierre Guignot, responsable des ventes spéciales et occasions chez Honda France : « En tant que motoriste, Honda est très attaché à la mobilité et à la réduction des émissions de CO2 »

Christian Debaene, directeur commercial et marketing, pôle constructeurs-loueurs/mutualité-prévoyance pour la France chez Mondial Assistance : « Il faut insérer la nouvelle mobilité dans l’échelle de valeur des entreprises »

Eric Choffel, responsable mobilité France, stratégie de distribution et mobilité chez PSA : « La mobilité devient un véritable enjeu et est une réalité au sein du groupe PSA »

Philippe Haziza, membre du cabinet conseil ERCG : « la mobilité et l’autopartage sont des concepts très récents. La mobilité c’est avant tout optimiser les coûts et donc, parfois, ne pas se déplacer »

Joël Zussini, directeur délégué de Traqueur France : « La mobilité inclut également le suivi du client et une gestion au quotidien via des solutions web-service dans le cadre de la gestion des déplacements dans l’entreprise »

Johan Lozac’h, chef de projet mobilité chez Alphabet France : « Il faut impliquer les clients dès le départ pour être un réel vecteur de changement dans l’entreprise »

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