Publié le 5 janvier 2017 | par Rédaction

– 1) Les conditions de circulation dans les grands centres urbains deviennent de plus en plus difficiles, incitant les entreprises à proposer des moyens de transport complémentaires et alternatifs à l’automobile
– 2) La part des deux roues en location longue durée croît mais reste encore très faible. Pourtant, dans les grands centres urbains, de nombreux collaborateurs utilisent déjà un deux-roues pour venir au travail
– 3) Pour établir un nouveau plan de déplacement en entreprise, il convient d’impliquer toutes les parties prenantes y compris les collaborateurs ; cela permet de proposer un panel de solutions alternatives le plus large possible
– 4) L’autopartage n’est pas forcément une panacée ; il faut réfléchir aux conditions de son implantation dans l’entreprise pour une bonne réussite du projet et une adhésion maximale des collaborateurs.

Des déplacements automobiles plus contraignants

Vecteur de liberté et de simplicité dans les déplacements, la voiture reste encore aujourd’hui au cœur de l’organisation de nombreuses entreprises.

Pourtant, face aux difficultés croissantes de circulation et à l’augmentation des coûts de déplacement, de nouvelles alternatives se développent. L’arrivée sur le marché du travail de nouvelles génération de collaborateurs, moins portés sur la « détention » d’une auto, le développement de solutions télématiques ou informatiques ainsi que la mutualisation des parcs roulant peuvent permettre de remettre à plat le plan de transport dans l’entreprise. Mais au fait, qu’est-ce que la mobilité urbaine et que regroupe cette appellation ? « La mobilité urbaine, c’est tout simplement le déplacement en ville » lance Olivier Monot, président directeur général Alphabet.

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« La difficulté croissante des déplacements dans les grands centres urbains, du fait de la congestion des axes routiers entraîne une redéfinition des déplacements des collaborateurs » ajoute Delphine Janicot, directrice générale adjointe du pôle Eco mobilité Groupe La Poste. « Je pense qu’il ne faut toutefois pas restreindre la zone géographique concernée par la politique de mobilité urbaine aux seuls centres villes mais réfléchir en termes d’agglomérations » précise Philippe Huillard, chargé de mission département VU et deux-roues ALD Automotive France. « C’est vrai que l’impact de la mobilité urbaine est réel dès lors que l’on sort de la cité et qu’il faut élargir le champ d’investigation » confirme Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France.

Pour Delphine Janicot, « aujourd’hui, nous assistons à une vision d’empilements de contraintes concernant les déplacements dans les villes mais cela est en train d’évoluer. Outre la liste des outils de déplacement actuels, c’est avant tout un problème humain et de gestion des ressources humaines dans l’entreprise qu’il faut prendre en compte. Il faut focaliser le sujet sur l’humain, c’est essentiel ». « L’idée de fond est de revoir l’organisation du travail dans l’entreprise et éviter certains déplacement grâce, par exemple, aux nouveaux outils de communication » ajoute Philippe Huillard. « Athlon a récemment publié son baromètre de la mobilité qui étudie les moyens de transport, hors deux roues, pour les déplacements professionnels. Il existe aujourd’hui des moyens qui permettent de ne plus avoir à se déplacer comme le télétravail ainsi que de nouveaux de transport.

Tout le monde n’a pas un véhicule de fonction ; l’autopartage peut représenter une alternative intéressante pour eux par exemple » explique Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France. « D’après nos études, le véhicule de fonction est utilisé à hauteur de 10 % seulement. Cela laisse une belle marge de manœuvre » sourit Delphine Janicot. « Je pense que cela peut être même moins que cela. Il faut quand même faire attention aux forts écarts types selon les entreprises et la typologie des collaborateurs. Dans le cadre de la mobilité urbaine, le véhicule de fonction n’est pas le sujet. Aux abords des grandes villes, il est souvent plus pertinent de laisser sa voiture en périphérie ; cela va devenir de plus en difficile de se déplacer en ville avec, comme corollaire, la problématique d’être à l’heure à un rendez-vous. Il y a de plus en plus de moyens de répondre à cette complexité croissante » expose Olivier Monot.

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« Il convient de prendre en compte trois éléments : – le digital qui permet par exemple l’autopartage ; – les contraintes réglementaires, et environnementales ; – le facteur économique avec la productivité attendue des collaborateurs, la capacité à livrer le bon colis au bon endroit au bon moment etc. La mobilité redevient un choix en fonction de la profession mais aussi des facteurs géographiques par exemple. La notion de solutions en package permet à chacun de trouver la solution la mieux adaptée » précise Delphine Janicot.

« Par définition, le loueur va proposer une solution de mobilité » ajoute Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France. « C’est vrai mais il faut sortir du modèle unique et désormais proposer un package de solutions pour la mobilité des collaborateurs » renchérit Hager Abidi. « En l’occurrence, il ne s’agit pas d’un choix stratégique du loueur ; l’analyse est simple : ça bouge et nous devons nous adapter ! » lance alors Olivier Monot. « Il y a effectivement une prise de conscience par rapport aux conditions de circulation mais aussi de la pollution. Les loueurs ne sont pas que des sociétés de location de véhicules mais aussi des prestataires de services et de solutions. Face aux nouvelles attentes de nos clients, nous devons ouvrir ce panel de solutions et nous devons agréger ces nouveaux services » confirme Philippe Huillard.

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« La mobilité urbaine passe naturellement par le deux-roues. La part des ventes de deux-roues dans les entreprises est en augmentation. Aujourd’hui, 50 % des ventes de scooters BMW se font à entreprise. Le deux-roues permet d’améliorer ses temps de parcours en ville par rapport à la voiture » explique Alexandre Thomas. « La force de BMW est de pouvoir proposer un marketing global autour de la voiture et du deux roues. Cela étant, d’une façon plus générale, les réseaux deux-roues ne sont pas prêts à intégrer la location longue durée de véhicules » rajoute Philippe Huillard. Olivier Monot rebondit sur le sujet des deux roues : « Il faut distinguer les deux roues des scooters à trois roues. Nous proposons des deux roues BMW mais aussi des trois roues Piaggio MP3 au sein de notre offre de location longue durée. Le trois roues est un marché qui explose et ce type de véhicule sécurise les non motards ».

Jusqu’à présent alors assez discret, Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France, lance : « La vraie mobilité, ce sont les smartphones avec les applis mobiles adaptées. Il faut penser à la mobilité comme un service. Nous servons beaucoup de collaborateurs avec des solutions alternatives. Il faut garder en tête que la plupart des collaborateurs ne sont prêts à abandonner leur véhicule que s’ils n’abandonnent pas leur mobilité ». « Tout le monde peut apprécier de partager un véhicule ; cela dépend dans quelles conditions, notamment la propreté des véhicules et leur bon état, cela se fait » précise Olivier Monot. « De ce point de vue, Autolib n’est pas la description d’une voiture partagée. A Paris et en proche banlieue les transports publics permettent de proposer une offre multimodale » confirme Emmanuel Nedelec.

« Concernant la gestion des véhicules en autopartage, la propreté et l’agrément sont essentiels. On revient sur l’humain et le bien-être en entreprise » précise Delphine Janicot. « Il y a même des solutions d’autopartage qui s’auto-gèrent. Dans le cadre d’Alphacity, l’utilisateur est questionné sur l’état du véhicule et sur sa propreté avant qu’il en prenne possession. En cas de besoin, la voiture est nettoyée ou un autre véhicule est proposé de façon automatique. Il s’agit d’un système vertueux pour le manager » rajoute Olivier Monot.

Une démarche globale

Réfléchir à la mise en place de la mobilité urbaine des collaborateurs entraîne forcément une implication de nombreux acteurs dans l’entreprise. Il convient aussi parfois de lever certains freins psychologiques. « Les services de ressources humaines bloquent sur les deux roues » explique Delphine Janicot, directrice générale adjointe du pôle Eco mobilité Groupe La Poste. « Il s’agit avant tout d’un blocage psychologique dans la mesure où les deux roues sont déjà présents dans l’entreprise, ne serait-ce qu’au travers des collaborateurs qui les utilisent tous les jours pour venir travailler. Il faut affronter le problème de la formation des conducteurs utilisant les deux roues en entreprise. Cette dernière a une responsabilité par rapport au risque routier » ajoute Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

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« L’aspect sécuritaire est très important. Il s’agit d’un frein qui nécessite un accompagnement de notre part en cas d’utilisation de deux roues. Le marché du deux roues en LLD est en progression ; cela étant, on part de très loin et les pourcentages restent faibles » précise Philippe Huillard, chargé de mission département VU et deux-roues ALD Automotive France. « L’évolution de la législation va aider au développement des alternatives à l’automobile. 2015 a été l’année record des bouchons en Ile de France. De plus en plus de collaborateurs ont ou vont abandonner leur véhicule. Le législateur sera amené à prendre en compte cette évolution de la société » affirme Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France.

Selon Olivier Monot, président directeur général Alphabet, « S’il n’y a pas de problème générationnel, la transition en masse des moyens de déplacements professionnels est quand même une question de génération. Cet aspect générationnel aura des conséquences au niveau des nouvelles demandes des collaborateurs et la remise en cause de la voiture comme un acquis pour le collaborateur. Aujourd’hui, le renoncement à l’automobile pour quiconque dispose d’une auto n’est pas évident ».

« C’est vrai mais de plus en plus d’entreprises raisonnent non plus en TCO (coût total de détention) mais en TCM (coût totale de mobilité). Désormais, un budget mobilité intégrant un panel de solutions peut permettre de retenir ou d’attirer un salarié tout autant qu’une automobile personnelle » affirme Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France. « Avant de parler budget, il convient de déterminer les coûts totaux de la mobilité. Or, ces coûts sont diffus : frais de taxis, note de frais, locations de véhicules, billets de trains, accidentologie, arrêts de travails induits par les accidents de la circulation… Le premier problème est de déterminer ces coûts de façon précise afin de pouvoir déterminer quelles sont les solutions les mieux adaptées et, enfin, calculer un retour sur investissement. Ce diagnostic des déplacements en amont est essentiel. Choisir de façon abrupte telle ou telle solution, qui plus est souvent peu suivie dans le temps, est synonyme, pour l’entreprise, de surcoûts. Il faut avoir une réflexion stratégique en amont » explique Delphine Janicot.

L’autopartage pour tous ?

« Comme vient de l’expliquer Delphine Janicot, il faut étudier les besoins de mobilité de l’entreprise. L’autopartage pour l’autopartage, sans réflexion en amont, n’est effectivement pas une solution » confirme Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France. « C’est un peu comme avec les véhicules électriques ; il s’agit d’une des clés du futur puisque nous pensons que ce système va remplacer 60 à 70 % des véhicules en parc actuellement. Cela étant, il ne s’agit pas non plus d’une panacée et le démarrage a été plus lent que ce que nous avions imaginés même si les chefs de parc et les utilisateurs semblent mûrs. Nous sommes sur un marché français qui souffre depuis plusieurs années du point de vue économique. La seule façon de déployer l’auto-partage actuellement, c’est de rajouter la prestation au parc roulant existant, ce qui entraîne un surcoût. Il s’agit là d’un des freins au déploiement plus rapide de cette solution dans l’Hexagone. Pourtant, elle peut concerner toutes les entreprises quelle que soit leur taille » expose Olivier Monot, président directeur général Alphabet.

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« On va de toute façon passer par là du fait de l’urbanisation croissante » renchérit Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France. « Dans le cas présent, nous parlons d’autopartage, mais il y a aussi de nombreuses entreprises qui disposent de véhicules de pool qui permettent d’abaisser le nombre de voitures dans l’entreprise. Et un planning bien géré permet encore de diminuer le nombre de véhicules en parc » précise Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France. « Il s’agit d’une solution qui n’est pas envisageable pour tous les collaborateurs. Lorsque vous êtes en face d’une vingtaine de cadres, il est difficile de leur enlever leur véhicule de fonction et cela peut se comprendre » ajoute Olivier Monot.

« Bien entendu qu’il ne faut pas imposer ces choix ; dans le cadre du crédit mobilité, rien n’est imposé aux collaborateurs » rétorque Emmanuel Nedelec. « Il faut aussi explorer la piste du « motopartage » ; sur une place de parking voiture, il est possible de garer cinq scooters » lance Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

« La limite face au partage de la moto ou d’un scooter, c’est la formation des utilisateurs. Le frein reste l’accidentologie d’où la nécessité d’imposer une formation et de mettre à disposition de nos clients d’un équipement de sécurité le plus performant possible. Globalement, même s’il y a ce frein psychologique, les places de parking des entreprises des grandes villes sont déjà remplies de scooters dans le cadre du trajet domicile travail. Si la formation de ces conducteurs est encadrée par l’entreprise, cela ne peut qu’être bénéfique et améliorer la sécurité des collaborateurs » explique Olivier Monot. « C’est pour cela que la volonté de BMW Motorrad, c’est d’être en amont par rapport à la formation à la conduite du véhicule et l’équipement du motard » conclut Alexandre Thomas.

Contraintes légales à venir ?

Conditions de circulation de plus en plus difficile ; législation du travail toujours plus compliquée ; protection de l’environnement : quel est le risque de voir apparaître de nouvelles contraintes légales concernant ces pans de l’organisation du travail ? « Les entreprises vont devoir mettre en place un plan de déplacement en entreprise à partir de 2018 » explique Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France. « Cela concernera tous les sites de plus de 100 collaborateurs pour pouvoir répondre aux appels d’offre publics. Au-delà de cela, ce qui est bien avec le plan de déplacement, c’est que l’on va pouvoir parler de bien-être dans l’entreprise. Il y a beaucoup de collaborateurs n’ont pas de véhicules de fonction. Cela peut être compensé par le développement du télétravail, l’élargissement des plages horaires etc. Avec ces solutions, il y aura moins de stress et moins de personnes auront besoin d’une voiture quotidiennement » précise Philippe Huillard, chargé de mission département VU et deux-roues ALD Automotive France.

« Même si je suis d’accord, il faut quand même faire attention. Les entreprises aux Etats-Unis reviennent sur le télétravail, qui entraîne l’isolation des collaborateurs voire leur sortie des organisations. Quant au bien-être au travail, cela me semble important mais je n’ai jamais vendu une prestation sur ce critère » sourit Delphine Janicot, directrice générale adjointe du pôle Eco mobilité Groupe La Poste.

Qui doit fournir ces nouvelles solutions ?

Est-ce aux constructeurs de véhicules ou aux loueurs longue durée d’élaborer la mise en place de nouvelles solutions de déplacement hors automobile pour les collaborateurs de l’entreprise ? Après tout, les premiers comme les seconds ont élaborés leur business-plan autour de la « vente » de véhicules.

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La réponse fuse instantanément de le part de Philippe Huillard, chargé de mission département VU et deux-roues ALD Automotive France : « Bien sûr que nous devons le faire, ne serait-ce que pour répondre aux nouvelles attentes de nos clients ». « Si on ne le fait pas, on va se retrouver en dehors du marché. Il faut se rappeler d’où on vient et où on va. C’est la trajectoire qui est intéressante. Le rôle de la location longue durée est de proposer du financement et du service. Nous devons simplement déterminer à quelle vitesse nous devons évoluer, aussi bien en ce qui concerne les véhicules électriques, que les deux et trois roues, les prestations de mobilité etc. » confirme Olivier Monot, président directeur général Alphabet.

« Chez ALD, le développement de l’éco-système va au-delà de la vente de services et la mise à disposition des véhicules. Nous jouons aussi un rôle de « faciliteur » de la relation avec le gestionnaire de parc et la fourniture de solutions de mobilité » ajoute Philippe Huillard. « Les choses évoluent en permanence. Aujourd’hui, nous expérimentons l’autopartage entre plusieurs entreprises sur un site commun ; BMW dispose aussi d’un système d’autopartage ouvert » ponctue Olivier Monot. « Nos applications vont également pouvoir gérer des véhicules qui ne nous appartiennent pas » précise Philippe Huillard, d’ALD.

Quelles évolutions à venir pour les déplacements ?

Quelles sont les principales évolutions à venir dans le déplacement des collaborateurs de l’entreprise ? « Il n’y a pas de solution unique mais il faut parvenir à mixer toutes les solutions possibles et existantes : les voitures en parc dans l’entreprise, détenues en propre ou en autopartage ; les voitures à disposition en bas de chez le collaborateur ; le recours à Uber ; des véhicules partagés pour aller à l’aéroport etc. L’outil de sélection de ces différents modes de déplacement est déjà dans la poche des collaborateurs ; il s’agit de leur Smartphone. Il permet une multimodalité des moyens de transports avec beaucoup de facilité » sourit Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France.

« Je pense qu’il ne faut pas trop se poser de questions. La problématique des déplacements est la même dans le cadre professionnel que dans la vie privée. Il faut disposer de plusieurs options, prendre en compte la rapidité de choix et le coût. L’appli sur Smartphone permet de déterminer rapidement et facilement quel est le meilleur moyen de transport en fonction du trajet. Les aides à la décision en temps réel vont encore s’améliorer » confirme Olivier Monot, président directeur général Alphabet.

Comment déployer un plan de déplacement dans l’entreprise ?

Quels conseils apporter aux responsables d’entreprise souhaitant mettre en place un plan de déplacement en entreprise ? Quels sont les interlocuteurs de l’entreprise à impliquer dans cette décision ? « Il faut repartir de l’existant : véhicules de fonction présents dans l’entreprise, véhicules de pool etc. Le mieux est de proposer une solution la plus ouverte possible, le collaborateur utilisant le moyen le plus efficient par rapport à sa mission de l’instant. Une solution plus fermée est toujours possible mais ne sera pas forcément la plus efficiente » explique Olivier Monot, président directeur général Alphabet.

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« On ne créé pas de besoin de déplacement ; on répond aux besoins existants. Il ne faut pas exclure les collaborateurs et leurs demandes de cette démarche pour que l’adhésion soit la meilleure possible. A nous de proposer des alternatives de déplacement pertinentes aux collaborateurs » renchérit Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France. « C’est à nous de nous adapter aux besoins des clients par rapport à leurs autos et leurs besoins » confirme Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France.

En conclusion

Pour Philippe Huillard, chargé de mission département VU et deux-roues ALD Automotive France, « Nous sommes actuellement à la croisée entre les solutions existantes et de nouvelles qui vont apparaître prochainement. Il faut parvenir à mieux faire connaître ces différentes solutions de mobilité à nos clients. Il reste un long chemin à parcourir vers les entreprises de taille plus réduite. C’est à nous d’anticiper les besoins futurs de tous nos clients afin de leur proposer des solutions efficaces et pertinentes. Ces outils de mobilité peuvent aussi être des facteurs de fidélisation de nos clients ».

« Nous sommes tous convaincus que la mobilité urbaine est appelé à devenir un enjeu de taille. Aujourd’hui, le « business » de la mobilité est un pari sur l’avenir. Il faut que les pouvoirs publics jouent leur rôle, la structuration de la ville ayant une influence forte sur les besoins des entreprises. Nous avons un rôle d’évangélisation à tenir » affirme Delphine Janicot, directrice générale adjointe du pôle Eco mobilité Groupe La Poste.

Selon Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France « La mobilité est un enjeu actuel ; les entreprises en ont de plus en plus conscience. Ce sont même parfois les collaborateurs qui poussent ces changements, plus que les dirigeants d’entreprise. La mobilité s’organise par rapport aux besoins précis de déplacement. Il y a beaucoup de réponses possibles même si les infrastructures en France sont moins adaptées aux solutions alternatives que celles d’autres pays européens ». « La mobilité urbaine a toujours existé. Le deux roues en LLD est un axe de développement pour nous. Le package auto et deux roues est une solution que nous développons avec Alphabet. Nous nous efforçons de sensibiliser les futurs utilisateurs à la sécurité » affirme à son tour Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France.

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Pour Olivier Monot, président directeur général Alphabet, « La mobilité urbaine est dépassée ; nous sommes déjà dans l’ère de la mobilité en général. Ce sujet de la mobilité est partagé par de nombreux acteurs actuellement mais il faut faire attention à de nombreux autres acteurs qui ne sont pas encore dans la mobilité et qui vont forcément s’y intéresser, comme Vinci, Total, Apple, Google etc. Nous, loueurs, proposons du parking et de l’assurance ; l’inverse pourrait être tout aussi vrai ». De son côté, Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France, considère que « cela va aller beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine. De nouvelles solutions sont en train d’émerger. Le grand public va pousser le législateur à légiférer en matière de mobilité urbaine et la nouvelle génération de collaborateurs va inciter les entreprises à évoluer en la matière. La notion de service et d’usage prend le pas sur la possession du bien ».

Le mot de la fin revient à Caroline Gatine, responsable innovation et marketing opérationnel Athlon France : « Le marché de la mobilité est en train d’évoluer. Nous sommes passés en quelque temps de l’idée de mobilité à une vraie prise de conscience. Les nouvelles solutions de mobilité devraient être mises en place d’ici deux ou trois ans. Il faut prendre conscience de ce changement pour apporter des solutions innovantes. Le vrai problème, c’est la conduite du changement ».

Les participants à la table ronde

– Alexandre Thomas, responsable des ventes spéciales et entreprises BMW Motorrad France
– Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France
– Delphine Janicot, directrice générale adjointe du pôle Eco mobilité Groupe La Poste
– Philippe Huillard, chargé de mission département VU et deux-roues ALD Automotive France
– Caroline Gatine, responsable innovation et marketing opérationnel Athlon France
– Emmanuel Nedelec, directeur général Ubeeqo France
Olivier Monot, président directeur général Alphabet

Verbatim
– Alexandre Thomas : « Il faut explorer le motopartage »
– Hager Abidi : « Les loueurs doivent s’adapter aux nouvelles demandes »
– Delphine Janicot : « Le diagnostic des déplacements en amont est indispensable »
– Philippe Huillard : « La mobilité fait partie du bien-être en entreprise »
– Caroline Gatine : « Le vrai problème, c’est la conduite du changement »
– Emmanuel Nedelec : « L’autopartage nécessite une réflexion en amont »
– Olivier Monot : « La mobilité est l’enjeu de demain »
– Hager Abidi, responsable marketing et communication Athlon France. « Un des problèmes de fond, c’est que le véhicule électrique a été présenté comme LE véhicule pour les grandes villes et que paradoxalement, c’est en ville qu’il est le plus difficile de le recharger, dans les parkings ou les immeubles par exemple » précise Olivier Monot. « Cet argument est vrai surtout pour le particulier ; dans le cadre de l’autopartage en entreprise, l’infrastructure de recharge est présente » conclut Emmanuel Nedelec.

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