
Tarik Moufaddal : “Nous anticipons les mutations” En devenant “TotalEnergies”, le géant français Total a signifié sa mutation. Dans un monde devenu “carbonophobe”, l’énergéticien a diversifié ses ressources, sa…
Lire la suitePublié le 31 octobre 2014 | par Rédaction
Dans la foulée des Peugeot 108 et Citroën C1, Toyota dégaine sa petite citadine Aygo issue d’une plateforme commune optimisée. Misant la carte du « fun » avec sa frimousse sportive et ses possibilités de personnalisation, l’alternative japonaise ne dispose que d’une seule motorisation 1.0 essence de 69 ch… mais propose une garantie de trois ans ou 100 000 km. Est-ce suffisant pour s’imposer ?
A première vue, l’Aygo se démarque nettement de ses congénères 108 et C1 par son design osé voire flashy. Un argument intéressant pouvant séduire les entreprises désireuses de véhiculer une image dynamique, à condition de ne pas jouer au VRP puisqu’il s’agit d’une mini-citadine équipée d’un bloc essence. Dans un marché compliqué depuis l’arrêt des primes à la casse, le segment A espère bien reprendre des couleurs en France : Pascal Ruch, PDG de Toyota France, compte sur le « double effet de la tendance du marché total et du renouvellement de l’offre ». Il faut dire que cette catégorie est en pleine expansion depuis 2005 en passant de 9 à 20 modèles aujourd’hui…
Après neuf ans de carrière, cette seconde génération d’Aygo se dévergonde : l’esprit sage, consensuel et rondouillard est révolu, place à des lignes tendues, des couleurs vives et des optiques acérées. Ce dynamisme exacerbé émane des designers inspirés de la culture pop japonaise, dans une stratégie de conquête d’une clientèle toujours plus jeune et féminine. L’immense calandre en « X », interchangeable comme d’autres éléments en divers coloris, offre un style tranché et personnalisé. Nous retiendrons que la forme de ses boucliers lui permet d’afficher jusqu’à deux centimètres de moins en longueur (3,45 m) que ses concurrentes tricolores : c’est toujours ça de gagné pour les créneaux.
A bord, la présentation apparaît modernisée et plus soignée que sur la précédente génération. La qualité de finition fait un bond en avant même si certains plastiques et assemblages restent basiques. Mieux rembourrée, la sellerie dispose aussi d’un réglage en hauteur pour peaufiner l’assise et la position de conduite. Le système multimédia à écran tactile 7 pouces X-Touch en option à 350 €, intégrant une caméra de recul, laisse le choix de connecter son Smartphone ou de relier un GPS nomade X-Nav proposé en accessoires à 545 € (un emplacement lui est dédié dans la boîte à gant).
Si l’habitabilité se révèle identique à la précédente génération, on retrouve des places arrière relativement spacieuses pour une citadine du segment A et aisément accessibles grâce à la carrosserie cinq portes. Bien sûr, il reste difficile d’envisager les longs trajets à quatre d’autant que le volume du coffre est réduit à sa plus simple expression avec 168 litres entre le plancher et le cache-bagages (les constructeurs français annoncent 196 litres mais incluent l’espace de la roue de secours galette, par ailleurs indisponible sur l’Aygo qui se doit se contenter d’un kit anti-crevaison). Le seuil de chargement haut perché n’arrange rien question accessibilité et il faut opter pour le deuxième niveau de finition pour bénéficier de la banquette fractionnable 50/50.
A l’instar des 108 et C1, l’Aygo profite d’un châssis revu en profondeur dans l’optique d’améliorer le confort et le comportement routier : insonorisants, points de soudures de caisse, barres antiroulis… tout est revu à la hausse. De même, la direction un peu plus directe et les voies légèrement élargies s’ajoutent dans l’optique d’accroître le dynamisme au volant. Ce sont autant d’évolutions cohérentes avec l’audace stylistique de l’auto. Pourtant, au terme de l’essai, notre enthousiasme est retombé comme un soufflé : la tenue de route manque encore d’agilité, la direction reste assez floue et les mouvements de caisse subsistent dès que l’on quitte les agglomérations. Dommage car les progrès sont bien réels au niveau des suspensions, plus moelleuses, et les prises de roulis se révèlent mieux maîtrisées. De plus, le niveau sonore demeure acceptable même sur autoroute. L’Aygo doit-elle pour autant se cantonner à une utilisation urbaine ?
A en juger par son unique motorisation 3 cylindres cubant un litre de cylindrée, la réponse est oui. Toyota assume le choix de ne pas proposer à court terme le 1.2 VTi de 82 ch, disponible sur les françaises et nettement plus performant, en estimant que leur propre mécanique VVTi est suffisante avec une puissance de 69 ch s’inscrivant dans la moyenne du segment. Dans la pratique, cette mécanique connue sur la précédente mouture s’est en effet montrée plus discrète et moins rugueuse que le 1.2 PSA.
Plutôt vaillant sur les deux premiers rapports, agrémenté d’une sympathique sonorité ronflante typique des trois cylindres, il doit ensuite composer avec un étagement de boîte particulièrement long. Hors des villes, les insertions dans le trafic deviennent laborieuses et imposent de jouer du levier de vitesses… celui-ci étant peu précis et parfois accrocheur. Notez qu’une boîte robotisée, d’une réactivité certes relative mais très agréable en ville, est disponible en option à 700 €. En jetant un œil à la fiche technique, on s’aperçoit que le 0 à 100 km/h est moins favorable que sur ses congénères françaises avec 14,3 s au lieu de 13 s. L’explication est en partie liée à son poids un peu plus élevé (915 contre 840 kg).
Au chapitre des réjouissances, la consommation, relevée à 5,3 l/100 km sans se concentrer sur l’éco-conduite, témoigne d’une belle sobriété. D’autant plus que les conditions de l’essai faisaient la part belle aux vitesses moyennes réduites (ville, embouteillages, réseau secondaire…). Autre avantage pour la japonaise : son rapport prix/équipement qui, dès la version d’appel X, dispose de la direction assistée et du Start & Stop. Ce dernier lui autorise un bonus écologique de 150 € et d’une puissance fiscale de 3 CV. Le second niveau de finition X-Play s’enrichit d’une climatisation manuelle, d’un système audio USB/AUX, de la fermeture centralisée, d’un limiteur de vitesse et de rétroviseurs électriques. Dernier argument : la version cinq portes coûte 400 € contre 500 € sur la Citroën C1. Au final, l’Aygo prend un léger avantage en terme de rapport prix/prestations sur ses cousines PSA… en attendant la nouvelle Twingo qui devrait venir jouer les trouble-fêtes dans la catégorie à l’automne prochain.
Adrien CORTESI
En chiffres…
Toyota Aygo 1.0 VVTi 5 portes
– Moteur : 3 cylindres essence
– Cylindrée : 998 cm3
– Puissance : 69 ch à 6 000 tr/mn
– Couple : 95,5 Nm à 4 300 tr/mn
– Vitesse maxi : 160 km/h
– Accélérations : 0 à 100 km/h en 14,3 s.
– Consommation mixte : 3,8 l/100 km
– Emissions de CO2 : 88 g/km
– TVS : 176 euros
– Prix : à partir de 10 500 euros
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